Monthly Archives: June 2011

Trolls et journalistes dans la Toile: Antonio Casilli au débat du Social Media Club (9 juin 2011, 19h)

Le 9 juin 2011 à 19h le Social Media Club France accueille Antonio Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil) pour le débat “Vivre avec les trolls en ligne“. La rencontre, animée par Alice Antheaume et avec la participation de Jeremie Mani, Mathieu Maire du Poset et Xavier Moisant, aura lieu à la Cantine – Silicon Sentier Paris.

Antonio A. Casilli dans au Social Media Club France 9 juin 2011

Internet et les médias sociaux ont donné naissance à de nouvelles pratiques journalistiques et poussé les professionnels de l’information à réinventer leurs métiers. Aujourd’hui, les sites d’info en ligne s’efforcent notamment à valoriser les contributions des internautes et à favoriser les interactions avec leurs lecteurs. Ces espaces viennent accueillir les réactions des internautes et apparaissent comme un lieu d’échange et de discussion entre les lecteurs, fournissant parfois une information supplémentaire ou un angle d’analyse différent de celui de l’auteur, apportant alors une réelle valeur ajoutée au débat. Mais l’on constate également que l’espace dédié aux commentaires est bien souvent pollué par des contributions « parasites » donnant lieu à des polémiques stériles et sans fin, dont les auteurs, communément appelés « trolls » sur le web, n’ont pour seul objectif que la provocation et la mise en échec de toute avancée du débat.
Comment dès lors gérer ces contributeurs malveillants ? De façon plus générale, comment trier et hiérarchiser le contenu qui vient s’agréger en marge des productions journalistiques ? Doit-on opérer une sélection, une modération en amont, ou parier sur une autorégulation de la part des lecteurs ? Le phénomène des trolls est-il inhérent au web ?

"Cultures du numérique" : Table ronde pour les 50 ans de Communications (14 juin 2011, 14h)

Vous avez sans doute déjà feuilleté “Cultures du numérique”, le numéro spécial du cinquantenaire de la revue Communications (mai 2011) que j’ai eu le plaisir et l’honneur de diriger. Nous aurons l’occasion de le présenter comme il le faut lors d’une table ronde all-star avec : Edgar Morin, Edwy Plenel, Nicole Lapierre, Milad Doueihi, Serge Tisseron et moi-même, à la Maison de l’Amérique Latine (217 bd Saint Germain, Paris 75007). Organisée en partenariat avec Mediapart et à la présence des auteurs du numéro, la rencontre aura lieu le mardi 14 juin 2011, de 14h à 17h.

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Dans Pulsations n. 5 (juin 2011)

Pulsations, le journal des Hôpitaux Universitaires de Genève publie une interview avec Antonio A. Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil). L’occasion de parler d’eSanté, Wikipedia et industries pharmaceutiques.

Avec l’essor des nouvelles technologies, assiste-t-on à la fin de la médecine de chevet et au début de la médecine d’ordinateur ?

Au contraire, l’essor de nouvelles technologies en médecine s’inscrit dans la continuité de phénomènes et de pratiques qui préexistent au Web. Certains commentateurs s’inquiètent de voir les cliniciens troquer, pour ainsi dire, leur stéthoscope pour une souris d’ordinateur. Ils oublient que la médecine revient toujours à se servir de dispositifs artificiels pour soigner un corps organique. Même avant le Web, elle était un procédé technologique. C’est notre technologie qui a changé. Elle est devenue numérique.

Les médecins voient de plus en plus de patients arriver avec des symptômes et… un diagnostic trouvé sur le web, qu’en pensez-vous?

C’est dérangeant pour les méde- cins, mais très enrichissant pour les patients qui se voient impliqués, d’entrée, dans le processus de soin. Ce qui est important, c’est de trouver sur Internet de l’information fiable. Souvent, les professionnels de la santé crient au scandale parce que leurs patients recherchent leurs symptômes sur Google ou sur Wikipédia. Mais des études récentes ont démontré qu’un diagnostic obtenu à l’aide de Google est correct plus d’une fois sur deux. Il y a certains secteurs de la médecine – comme la cardiologie ou l’infectiologie – qui ont des marges d’erreur beaucoup plus importantes… Wikipédia a, quant à elle, des équipes d’administrateurs qui patrouillent les pages de l’encyclopédie pour empêcher toute intox et toute modification relevant du marketing pharmaceutique. Est-ce que les revues spécialisées des professionnels de santé peuvent en dire autant ?

Le médecin perd-il son rôle de toute puissance sur le patient ? Cesse-t-il d’être celui qui sait (tout) dans la représentation du malade?

Le médecin perd sa fonction d’intermédiaire entre le corps du patient et le savoir scientifique, qui cesse d’être réservé à une élite. On peut alors parler de «désintermédiation». Personnellement, je ne crois pas que cela signifie la fin de la profession médicale, mais sa transformation. Le médecin d’aujourd’hui doit être capable avant tout de guider son patient à travers une jungle de recommandations contradictoires : celles que l’on trouve dans la presse ou sur le Web, mais aussi sur les emballages des aliments, dans les guides d’utilisation des appareils électroménagers… Tout le monde cherche à nous vendre de la santé et du bien-être.  Et cela est très cacophonique. Un professionnel de santé doit savoir aider son patient à départager les avis.

"Cultures du numérique" : 50 ans de Communications à la Maison de l'Amérique Latine (14 juin 2011, 14h)

Edgar Morin, Edwy Plenel, Antonio Casilli, Nicole Lapierre, Milad Doueihi et Serge Tisseron seront les invités de marque de la table ronde qu’aura lieu le mardi 14 juin 2011, de 14h à 17h, à la Maison de l’Amérique Latine (217 bd Saint Germain, Paris 75007), pour le cinquante ans de la revue Communications. Organisée en partenariat avec Mediapart, la rencontre sera aussi l’occasion pour présenter le dernier numéro (n° 88, mai 2011) consacré aux « Cultures du numérique » et dirigé par le sociologue Antonio Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil).

Fondée par Edgar Morin, Roland Barthes et Georges Friedmann en 1961, Communications a acquis un rayonnement international, comptant notamment parmi ses contributeurs Theodor W. Adorno, Umberto Eco, Noam Chomsky, Tzvetan Todorov, Paul Virilio, Jacques Le Goff. Plusieurs numéros, réédités en poche dans la collection « Points essais », ont également été traduits en anglais, portugais, espagnol, chinois. Marquant les 50 ans de la revue, ce dernier numéro consacré aux “Cultures du numérique” propose un bilan critique des usages et des imaginaires des TIC. Les ordinateurs en réseaux n’ont pas seulement représenté un changement sur le plan des outils et des pratiques : ils ont fait émerger une nouvelle catégorie de «faits sociaux». Changement des modalités de communication, émergence de phénomènes politiques, reconfiguration des modalités d’interaction sociale et de définition de soi, transformation du travail humain et des activités productives. Les approches héritées de l’informatique et des sciences de l’ingénieur ne suffisent plus à rendre intelligible notre rapport actuel à la technologie. C’est pourquoi ce volume collectif sollicite les apports de plusieurs domaines des sciences humaines et sociales. Philosophie, économie, psychologie, sciences de l’information, sociologie, digital humanities, esthétique… : vingt-trois spécialistes dressent ici un panorama complet des recherches de pointe autour de l’impact des technologies numériques sur la culture et les modes de vie.

"Réseaux sociaux et ressources humaines" : séminaire d'Antonio Casilli au CELSA (6 juin 2011, 11h)

Dans le cadre du séminaire “Ressources humaines et communication” coordonné par Valérie Jeanne-Perrier au CELSA – Paris Sorbonne, Antonio Casilli auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil) interviendra le lundi 6 juin 2011 à 11h au sujet de “Réseaux sociaux et ressources humaines”.