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[Séminaire #ecnEHESS] Gabriella Coleman “Histoire et anthropologie du hacktivisme” (28 mars 2018, 17h)

Enseignement ouvert aux auditeurs libres. Pour s’inscrire, merci de renseigner le formulaire.

C’est avec grand plaisir que notre séminaire Étudier les cultures du numérique se prépare à accueillir pour une séance extraordinaire l’anthropologue Gabriella Coleman. Professeure à l’Université McGill de Montréal, elle est connue internationalement pour ses travaux novateurs et ses ethnographies du collectif hacktiviste Anonymous. Elle est l’auteure, entre autres, des ouvrages Coding freedom : the ethics and aesthetics of hacking (Princeton University Press, 2013) et Hacker, Hoaxer, Whistleblower, Spy: The Many Faces of Anonymous, lauréat du prix Diana Forsythe 2015 de l’American Anthropological Association.

ATTENTION SÉANCE EXCEPTIONNELLE : la présentation aura lieu le mercredi 28 mars 2018 de 17h à 20h, Amphithéâtre François Furet, EHESS, 105 bd Raspail, 75006 Paris.


Titre : HackAccess: How Anonymous re/invented the hack-leak combo

Intervenante : Gabriella Coleman (McGill University)

Résumé : In most of North America, Latin American and Europe, Anonymous, the protest collective most famous for its wily hacking sprees, is no longer an activist force of nature as they were during the height of their power between 2011-2015. This talk steps back to assess their historical legacy, honing in a specific tactic: the hack-leak combo, which they helped engender and stabilize. The hack-leak combo entails a computer infiltration for the purpose of acquiring and leaking documents meant for widespread public consumption. This talk will examine the analog and digital pre-history of this tactic, the material and historical conditions that help explain why it came into being largely between 2007 and 2012 and the its mutation in 2014 as nation-state hackers deployed what had originally been a tactic used exclusively by hacktivists.


La présentation et les débats se dérouleront en anglais.

Le programme du séminaire #ecnEHESS “Étudier les cultures du numérique” 2017/18 est arrivé [avec séance exceptionnelle !]

Pour la dixième année consécutive, notre séminaire EHESS Etudier les cultures du numérique revient ! Et le programme est extrêmement riche, avec plein d’intelligence artificielle, d’études post-coloniales, de genre et sexualité, d’algorithmes et d’économie de la connaissance. Des chercheurs internationaux, des sujets de pointe, et un format long pour vous permettre d’avoir un véritable échange avec les intervenants.

Vous connaissez le principe : le séminaire est ouvert aux auditeurs libres. Il suffit de s’inscrire (pour toute l’année ou seulement pour une ou deux séances) en remplissant le formulaire de contact. Si vous êtes un étudiant et vous souhaitez valider cet enseignement, merci de me contacter par e-mail.

Le séminaire a lieu le deuxième lundi du mois de 17 h à 20 h, en salle M. & D. Lombard, EHESS, 96 bd Raspail 75006 Paris. La séance de décembre aura lieu le lundi 4, en salle 13, 105 bd Raspail, 75006 Paris. NB : une séance exceptionnelle avec Gabriella Coleman aura lieu le mercredi 28 mars 2018 en Amphithéâtre François Furet, 105 bd Raspail, 75006 Paris.

Voilà le calendrier complet :

 
lundi 13 novembre 2017 – Antonio Casilli (ParisTech/EHESS)

Des intelligences pas si artificielles : plateformes, digital labor et la ‘tentation d’automatiser’

lundi 04 décembre 2017 – Bernie Hogan (Oxford Internet Institute)
Control, Privacy, Generativity: Big Data after the Ideology of Machine Learning
lundi 08 janvier 2018 – Olivier Ertzscheid (Université de Nantes – IUT La Roche-sur-Yon)

L’appétit des géants : les plateformes sont-elles des gouvernements comme les autres ?

lundi 12 février 2018 – Jean-Gabriel Ganascia (Université Pierre et Marie Curie)

Singularité : les mythes transhumanistes à l’épreuve de la recherche sur l’intelligence artificielle

lundi 12 mars 2018 Yves Citton (Université Paris 8)

Penser les médias numériques : ouvrir les boîtes noires pour surprendre la médiarchie

⚠ Séance exceptionnelle ⚠

mercredi 28 mars 2018 Gabriella Coleman (McGill University)

HackAccess: How Anonymous reinvented the hack-leak combo

lundi 09 avril 2018 Payal Arora (Erasmus University Rotterdam), Edgar C. Mbanza (EHESS) Mobilizing the ludic underclass in the digital age
lundi 14 mai 2018 – Marie Bergström (INED)

Au bonheur des (plateformes de) rencontres : entre couples et hétérosexualité non conjugale

lundi 11 juin 2018 – Juan Carlos De Martin (Nexa – Politecnico di Torino)

The historical mission of the university in the wake of the digital revolution


 

 

[Vidéo] Antonio Casilli sur anonymat et Internet (Stratégies.fr, 07 févr. 2013)

Sur Stratégies, la vidéo du débat SMCTalks consacré à l’anonymat, la surveillance et la vie privée sur Internet. Pour en parler, Nicolas Danet (co-auteur de l’ouvrage Anonymous : Pirates ou altermondialistes numériques, FYP, 2011) et le sociologue Antonio A. Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil).


SMC Talk par strategies

» SMCTalks – Anonymat et Internet – 18 minutes.

SMCTalks : un partenariat Social Media Club France et Master 2 MISC du CELSA.

La question de l’anonymat sur l’internet est régulièrement remise sur le tapis. Le SMC Talks, présenté ici, et réalisé avec le concours des étudiants du master MISC du CELSA et le Social Media Club, et en partenariat avec Stratégies, cherche à faire le point sur les représentations de l’anonymat chez les internautes et sur l’état des techniques.

La guerre du copyright. Podcast d’Antonio Casilli (France Culture, La Grande Table, 08 févr. 2012)

Podcast de La Grande Table, le magazine culturel de la mi-journée sur France Culture, consacré à l’affaire Megaupload et à la guerre du copyright. Pour en parler avec Caroline Broué, les historiens Pascal Ory et André Gunthert et le sociologue Antonio Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil).

Pour écouter d’autres podcast d’Antonio Casilli sur France Culture.

Alors que le débat sur la loi SOPA (Stop Online Piracy Act), en cours d’examen par le Congrès des États-Unis, fait rage dans la presse, le FBI s’octroye une petite partie de plaisir à Hong Kong et en Nouvelle Zélande, pour aller fermer une entreprise, Megaupload, qui héberge et diffuse des fichiers – souvent sans se soucier si les usagers qui partagent sont les ayants droit de ces contenus. D’où les frasques avec la justice étasunienne, qui conduisent à l’arrestation de son PDG Kim Dotcom.

La fermeture du célèbre site de partage marque le coup d’envoi d’une nouvelle saison de conflictualités politiques portant sur la propriété intellectuelle et sur le rôle des cultures numériques. Les lobbys des géants de l’industrie musicale et le président Sarkozy saluent l’opération du FBI comme une victoire de la “logique Hadopi”. Les Anonymous ménent des attaques en masse contre le site Web de l’Élysée, bloquent celui du FBI et mettent en ligne le cataloque Vivendi Universal. D’autres acteurs de la société civile se désolidarisent de Megaupload, accusé de exploiter à des fins commerciaux les fichiers partagés par les internautes.

Bref, nous assistons à une radicalisation (et en même temps à une fragmentation) des positions des acteurs impliqués : les Anonymous, les Partis Pirates, les industries culturelles, les télécoms adoptent des stratégies et des postures de plus en plus radicales et de plus en plus divergentes. Dans cette situation, certains voient le début d’une guerre de tous contre tous, une World War Web, une guerre civile dans laquelle les fossées idéologiques se creusent, et les actions se font de plus en plus violentes.

Et certains, tels Rick Falkvinge, fondateur du parti pirate suédois, envisagent sans détours de passer à la lutte armée : « Si l’on doit en arriver là après des années de protestation et de dur labeur, alors je m’adapterai. Je me battrai pour la liberté autant que je le peux, et j’aiderai les autres à s’organiser autour de la cause. Je suis passé de la préparation mentale à une réelle préparation à l’effrayante et douloureuse possibilité que la situation puisse devenir vraiment moche. La photo qui illustre cet article, le pistolet et la cible (…) a été prise de mon bureau, à cinquante centimètres de là où je suis assis. » Derrière les films et la musique partagés en ligne, se cachent peut-être des enjeux beaucoup plus lourds de conséquences. Ces événements sont peut-être les signes précurseurs d’un ‘internet de plomb’…