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Antonio Casilli invité du Plat de résistance #2 (Silicon Sentier, 21 déc. 2010, 19h)

Le sociologue Antonio A. Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Seuil, 2010) sera l’invité du Plat de résistance, mardi 21 Decembre 2010, de 19h00 à 22h00 à La Cantine (51 rue Montmartre, Passage des Panoramas, 12 Galerie Montmartre, 75002 Paris). Avec lui, pour parler de corps et d’interactions en ligne, le Dr. Yann Leroux, psychologue, psychanalyste et geek.

En quoi, comment notre corps est-il impacté par l’usage des technologies ? Comment notre expérience humaine, sensorielle, est-elle transformée par nos usages informationnels ? Notre corps en ligne est-il appelé à ne devenir qu’un avatar, tentant de nous singer ? Ou au contraire, l’information a-t-elle un impact sur nos corps, et pas seulement sur nos esprits ? Comment s’incarnent nos nouvelles sociabilités ? Est-ce que les métaphores du corps qu’on utilise bien souvent pour parler des TIC, ne sont que des métaphores ou traduisent-elles de nouvelles formes de relation qu’on saurait pas encore suffisamment observer ?

Chaque Plat de résistance propose un évènement qui tourne autour des livres et des auteurs qui traitent et réfléchissent aux nouvelles technologies. La manifestation est organisée en partenariat avec Chronique de la rentrée littéraire, InternetActu et Silicon Sentier. Pour s’inscrire, il suffit de cliquer ici.

Interview d'Antonio Casilli dans InternetActu : "Le Web reconfigure notre manière d'être en société"

Hubert Guillaud du portail d’actualité InternetActu.net rencontre Antonio Casilli lors de la sortie en librairie de son nouvel ouvrage Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? L’occasion pour approfondir certains des thèmes abordés dans le livre, ainsi que pour annoncer d’autres recherches en cours. La reconfiguration des espaces sociaux provoquée par l’essor des technologies de l’information et de la communication a des effets importants sur nos modalités actuelles de “faire société”. Les rapports sociaux et l’engagement politique s’adaptent à ces changements. Non pas une “révolution numérique”, comme le voudraient les thuriféraires du Web à tout prix, mais une manière de s’approprier ces dispositifs pour en faire des “prétextes culturels”.

“Il y a une ambition d’usage des technologies qui va dans ce sens, qui a pour but de moins subir notre positionnement primaire au profit d’un positionnement de choix.

C’est tout l’enjeu de la question de l’homophilie. En sociologie, l’homophilie est un discours déterministe qui dit qu’on a tendance à s’associer à des gens avec lesquels on partage des formes de complémentarité liée à la langue, au sexe, au niveau culturel ou à l’ethnicité… Dans l’étude de l’amitié comme processus social, on a longtemps pensé que les gens évoluaient dans leur amitié par sexe, même milieu géographique, social, etc. Or, avec l’internet on arrive à créer des zones de meilleure maîtrise de ce positionnement”.