les liaisons numériques

Entretien : Dominique Cardon et Antonio Casilli (Digital Society Forum, 28 nov. 2013)

Playlist de 5 vidéos pour le projet Digital Society Forum, où le sociologue Dominique Cardon interviewe Antonio Casilli : une galerie de personnages tirés de l’ouvrage Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ?.

Antonio Casilli est l’un des meilleurs spécialistes des relations sociales sur Internet. A la façon d’un explorateur, il s’est aventuré sur le web depuis des années afin de comprendre comment la multiplicité de nos identités numériques était aussi un moyen de faire lien différemment avec les autres.

Aussi est-ce à travers la galerie de personnages qui compose son livre, Les liaisons numériques – Ed. du Seuil 2010, que Dominique Cardon a interviewé Antonio Casilli. On y rencontrera successivement les figures de l’Otaku, de la Belle, de l’Avatar, de l’Anorexique et du Troll. Un bestiaire de l’Internet qui nous aide à mieux comprendre comment nos identités numériques servent à enrichir la construction de notre personnalité.

"Pour ceux qui s'auto-googlisent, le Web n'oublie jamais" : podcast d'Antonio Casilli sur Europe 1 Soir (13 oct. 2010)

Réécoutez le podcast de l’interview avec Antonio A. Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Seuil, 2010), invité de Nicolas Demorand pour Europe 1 soir. En compagnie de David Abiker, chroniqueur Web quotidien, et de la “cyber-arbitre” Maître Christiane Féral-Schuhl on a discuté de réseaux sociaux en ligne, natifs numériques et droit à l’oubli sur Internet.

“La e-réputation est bâtie à partir de toutes les traces de nous mêmes que nous laissons sur le Web. Et en réalité, ces traces sont très éphémères. Le grand fantasme de l’éternel retour de ce qu’on a dit il y a vingt ans sur Internet doit être appréhendé avec une certaine distance critique. Internet n’a pas été créé pour *stocker* de l’information. Le Web en particulier est fait de flux, de vagues successives de données qui s’effacent les unes les autres. La raison pour laquelle nous sommes obsédés par nos propres traces est que nous nous ‘auto-googlisons’. En saisissant nos noms dans Google, nous finissons par remarquer toujours cette page dans laquelle on médit de nous ou qui ne nous plaît pas… mais les autres ont bien disparu et on ne le remarque même pas. “

http://http5.europe1.yacast.net/europe1video/audio/MediaCenter/Emissions/Europe-1-Soir/Europe-1-Soir-13-10-10-283675.mp3

Ecouter le podcast – Europe 1 soir

[L’interview avec A. A. Casilli débute à 67:55. Emission enregistrée le 13 oct. 2010]