libéralisme informationnel

[Séminaire #ecnEHESS] Nikos Smyrnaios “Les GAFAM : notre oligopole quotidien” (20 mars 2017, 17h)

Enseignement ouvert aux auditeurs libres. Pour s’inscrire, merci de renseigner le formulaire.

Dans le cadre de notre séminaire EHESS Etudier les cultures du numérique, nous avons le plaisir d’accueillir Nikos Smyrnaios (Université Toulouse 3) et auteur de l’ouvrage Les GAFAM contre l’internet : une économie politique du numérique (INA Editions, 2017).

Pour suivre le séminaire sur Twitter : hashtag #ecnEHESS.

ATTENTION : CHANGEMENT DE SALLE : La séance se déroulera le lundi 20 mars 2017, de 17h à 20h, salle 13, 6e étage, EHESS, 105 bd. Raspail, Paris 6e arr.

Titre : GAFAM: logiques et stratégies de l’oligopole qui a pris le contrôle de nos outils numériques

Intervenant : Nikos Smyrnaios
Résumé : “Quelques startups autrefois ‘sympathiques’ ont donné naissance à des multinationales oligopolistiques qui régissent le cœur informationnel de nos sociétés au point qu’un acronyme, GAFAM, leur soit dédié. Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft sont les produits emblématiques d’un ordre capitaliste nouveau qu’ils contribuent eux mêmes à forger, légitimer et renforcer. Cet ordre néolibéral s’inscrit résolument contre le projet originel de l’internet. La conférence s’intéressera précisément aux conditions qui ont permis l’émergence de cet oligopole et aux stratégies que celui-ci met en œuvre pour  contrôler nos outils de communication quotidiens et les plateformes qui nous utilisons pour accéder à l’information et aux contenus en ligne (exploitation du travail, évitement de l’impôt, concentration horizontale et verticale, infomédiation, exploitation des données personnelles etc.).”

Prochaines séances

mturk 10 avril 2017
Mary Gray (Microsoft Research)
Behind the API: Work in On-Demand Digital Labor Markets
datanomix 15 mai 2017
Louis-David Benyayer (Without Model) et Simon Chignard (Etalab)
Les nouveaux business models des données
magna 19 juin 2017
Juan Carlos De Martin (NEXA Center for Internet & Society)
Looking back at the 2015 ‘Declaration of Internet Rights’

[Séminaire #ecnEHESS] Benjamin Loveluck “Post-vérités : utopies et idéologies du numérique” (16 janv. 2017, 17h)

Enseignement ouvert aux auditeurs libres. Pour s’inscrire, merci de renseigner le formulaire.

Pour cette première séance de 2017 de notre séminaire EHESS Etudier les cultures du numérique, nous sommes heureux d’accueillir Benjamin Loveluck, maître de conférences à Télécom ParisTech, auteur d’un ouvrage remarqué : Réseaux, libertés et contrôle. Une généalogie politique d’internet (Armand Colin, 2015).

Le séminaire aura lieu lundi 16 janvier 2017, de 17h à 20h, salle Lombard, EHESS, 96 bd. Raspail, Paris 6e arr.

Pour suivre le séminaire sur Twitter : hashtag #ecnEHESS.

Utopies et idéologies du numérique. Quel régime de (post-)vérité ?

Intervenant : Benjamin Loveluck

Quelles représentations ont accompagné l’essor du numérique, et comment contribuent-elles aujourd’hui encore à lui donner forme ? À quelles sources puisent les discours des acteurs, et quels sont les ressorts de l’enthousiasme mais aussi des craintes suscitées par l’informatique communicante ? Ces questions trouvent une actualité nouvelle, alors que la méfiance est aujourd’hui de mise et que le numérique est accusé de favoriser l’émergence d’un régime de « post-vérité ». En abordant ces enjeux du point de vue de l’histoire longue des idées politiques, le recours à la méthode généalogique permet d’apporter des éléments de contexte. En particulier, elle permet de montrer comment s’est mis en place un cadre de pensée structurant, que nous avons appelé le libéralisme informationnel. Différentes études de cas emblématiques – allant de Google à Bitcoin et WikiLeaks en passant par le mouvement des logiciels libres – permettent d’en préciser les différentes déclinaisons, et leur articulation avec les pratiques des acteurs. Cette intervention vise ainsi à resituer la réflexion sur le numérique dans les cadres d’analyse éprouvés de la philosophie et de l’économie politique – afin de ne pas céder à la fascination de la « rupture » et de la « révolution », tout en identifiant ce qui se présente effectivement comme nouveau. En somme, d’éclairer à la fois ce que le numérique rend possible et ce qu’il rend pensable.

(more…)