Le 10 janvier 2019 dans Mediapart, un long et passionnant compte rendu de mon ouvrage En attendant les robots. Enquête sur le travail du clic (Seuil, 2019) signé par Joseph Confavreux. (more…)
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"Cultures du numérique" : Table ronde pour les 50 ans de Communications (14 juin 2011, 14h)
Vous avez sans doute déjà feuilleté “Cultures du numérique”, le numéro spécial du cinquantenaire de la revue Communications (mai 2011) que j’ai eu le plaisir et l’honneur de diriger. Nous aurons l’occasion de le présenter comme il le faut lors d’une table ronde all-star avec : Edgar Morin, Edwy Plenel, Nicole Lapierre, Milad Doueihi, Serge Tisseron et moi-même, à la Maison de l’Amérique Latine (217 bd Saint Germain, Paris 75007). Organisée en partenariat avec Mediapart et à la présence des auteurs du numéro, la rencontre aura lieu le mardi 14 juin 2011, de 14h à 17h.
Au Royaume-Uni aussi, plein plein plein de racisme dans le football
Ben quoi ? Je ne veux pas être le seul sociologue de France à ne pas parler de ça…
Antonio Casilli dans Owni.eu (22 févr. 2011)
Owni.eu publie le texte en anglais de l’intervention d’Antonio A. Casilli (EHESS, Paris), auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Seuil) dans le cadre du débat « Web Culture : nouveaux modes de connaissance, nouvelles sociabilités » (Villa Gillet, Lyon, 10 février 2011) animé par Sylvain Bourmeau (Mediapart), avec la participation de Dominique Cardon (Orange Labs / EHESS) et Virginia Heffernan (New York Times). Cliquer ici pour la version française.
What is clear is that now that our research field has significantly expanded its initial knowledge base – and that the myth of the socially isolate computer bum has been replaced by an empirically documented figure of a connected individual – we have to direct our attention to the conditions allowing our contemporaries to fine tune (sometimes effortlessly, sometimes laboriously) an increasing number of persons they consider as relevant to their social existence.
While doing this, we mustn’t forget that today’s Internet users are also subject to an increasing number of political threats. As social scientists and as “political animals”, we have the duty to denounce these dangers. If, as I have maintained, computer-mediated communication relies upon a prudent mix of social density (our “little boxes”) and social openness (our “long bridges”), state powers and corporate giants cannot be allowed to throw either one of this mechanisms out of gear. Yet this is exactly what is happening as we speak.
From China to France to the US, governmental campaigns to censor the Net jeopardize its openness.
Liberticide laws, like the French LOPPSI 2 (Loi d’Orientation et de Programmation pour la Sécurité Intérieure), international campaigns against free speech like the one recently orchestrated against Wikileaks, bandwidth or content restriction plurilateral agreements (like the ACTA Anti-Counterfeiting Trade Agreement), constrain net neutrality and empower Internet gatekeepers.
If in the next few years the fragmentation of the Internet in small national, commercial, and infrastructure subnetworks will continue at the present pace – the creation of “long bridges” might become impossible.
On the other hand, our little boxes are in danger of disappearing too. Companies like Google and Facebook act as de facto moral entrepreneurs, influencing media, lobbying politicians and bullying users into renouncing privacy and personal data ownership. The double standards of such transparency-happy organizations – always willing to harvest their users information while remaining utterly secretive to their own – result in periodic privacy disasters, exposure of personal details as well as potential trust bond breaking and life trajectories disruption for their users.
Our role in the next few years is not only to help understand a technological and social phenomenon, but also to help shape a political agenda that propels the best and limits the worst of what the Internet can bring to us.
Dans Mediapart (07 janvier 2011)
Dans le blog Les carnets libres d’Edwy Plenel, le directeur de Mediapart parle de trois ouvrages ayant changé notre regard sur les implications politiques et sociales du Web contemporain. Parmi celles-ci Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Seuil, 2010) du sociologue Antonio Casilli.
S’ils acceptaient de ne plus être aveuglés par leurs préjugés idéologiques, on conseillerait volontiers aux cancres précités la lecture de trois ouvrages récents, excellentes synthèses des enjeux qui nous occupent ici. Ni béats ni naïfs, leurs auteurs (Dominique Cardon, Patrice Flichy, Antonio Casilli) sont des sociologues expérimentés, évidemment avertis qu’aucune technique n’est libératrice par essence, mais selon les usages sociaux qu’elle favorise ou entrave. […] Antonio Casilli, met en pièces les mythes associés à Internet et souvent retournés contre lui par ses détracteurs. Non, la Toile n’est pas «un empyrée immatériel fait d’octets» : virtuel et réel y fonctionnent en boucle, indissociables, les usages informatiques restant «inséparables des pratiques sociales». Non, les identités réelles ne se dissolvent pas dans leurs avatars numériques: «moyens d’exprimer et de réaliser l’autonomie, le contrôle et l’efficacité auxquels les individus aspirent», ce sont aussi de nouvelles stratégies citoyennes ancrées dans un contexte historique inédit. Non, les technologies de l’information et de la communication, les fameuses TIC, ne sont pas, par nature, désocialisantes, les liaisons numériques permettant plutôt «de trouver et de maintenir la distance optimale avec les personnes qui peuplent notre vie». Bref, devenus de plus en plus objets de notre quotidien, les ordinateurs ne sont pas des chevaux de Troie qui nous mettraient en servitude, résume Casilli, «mais plutôt des fauves que les usagers sont capables de domestiquer – au sens propre du terme, en les intégrant à leurs habitats». Rien de tout cela, évidemment, souligne-t-il pour finir, «ne doit nous rendre aveugles aux périls qui se nichent dans le numérique, surtout quand il est érigé en idéologie. Mais, avec ces périls, les citoyens actuels reçoivent aussi un nouvel assortiment de possibilités, tant sur le plan personnel que sur le plan collectif. C’est la forme même de notre être en société qui est remise en question. Et si cela comprend une partie de risques et de bouleversements, une place subsiste pour des éléments de surprise et de création de nouveaux espaces des relations humaines».
Antonio Casilli intervient à la Journée de la presse en ligne (22 oct. 2010)
Antonio A. Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Seuil, 2010) interviendra dans le débat Les enjeux démocratiques de la presse en ligne : prêts pour la campagne de 2012 ?, en compagnie de Dominique Cardon, Xavier Moisant, Benoit Thieulin (Modération : Edwy Plenel, directeur de publication, Mediapart). Le débat a lieu le vendredi 22 octobre 2010, à 16h, à la Maison des Métallos (94 Rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris) dans le cadre de la Journée de la presse en ligne organisée à l’occasion du premier anniversaire du Spiil (Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne).
Edwy Plenel et Antonio Casilli à la Journée de la presse en ligne