Monthly Archives: December 2014

Digital Labor : compte rendu de la conférence LIFT14 d'Antonio Casilli (LeMonde.fr, 20 déc. 2014)

Sur Le Monde (blog InternetActu.net), le compte rendu du journaliste Hubert Guillaud de l’intervention d’Antonio Casilli lors du colloque LIFT 14 France (Marseille, 21 oct. 2014).

Digital Labor : comment répondre à l’exploitation croissante du moindre de nos comportements ?

 

Pour le sociologue Antonio Casilli (@AntonioCasilli, blog), le travail numérique que nous accomplissons en ligne prête à confusion, explique-t-il en conclusion de cette 6e édition de Lift France. Pour donner de la matière à cette confusion, il montre une image de Google Hands, le livre réalisé par le designer américain Benjamin Shaykin, une compilation d’images provenant des livres numérisés par Google qui montrent les mains des opérateurs chargés de scanner les livres qui composent l’incroyable bibliothèque de Google. Une manière de montrer les petites mains, les hommes à l’oeuvre derrière l’immense entreprise de numérisation des connaissances humaines.

 Mais il n’y a pas que des opérateurs qui travaillent pour Google. Nous travaillons tous pour lui, explique-t-il en évoquant ReCaptcha, ce service gratuit qui permet de distinguer un homme d’un robot logiciel pour valider une authentification ou un commentaire. En utilisant cet outil, nous contribuons tous à améliorer la numérisation accomplie par Google Books ou par Street View, puisque nous contribuons à identifier des numéros ou des mots pour les services de Google. Avec ReCaptcha, nous réalisons des tâches assimilables au travail. C’est ce que les scientifiques, à la suite du livre éponyme de Trebor Scholz ont appelé, le Digital Labor. La différence entre les opérateurs de Google chargés de numériser des livres anciens et nous, c’est qu’eux sont rémunérés. Depuis 2011, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer les Gafa qui exploitent les contributions des utilisateurs sans leur offrir de rémunération en retour.

Doit-on, peut-on, pour autant parler d’exploitation ? Chaque like que nous déposons sur Facebook mesure notre participation comme notre performance. Chaque like permet de construire une réputation, un capital social, mais aussi mesure notre parcipation sur ces plateformes. En fait, il suffit de saisir une recherche dans un moteur de recherche pour produire de la valeur pour lui, permettant d’améliorer son moteur et ses résultats. Le problème est que ce travail est un travail de “faible intensité” qui, pour cela, peine à être reconnu comme tel. Pourtant, s’enregistrer sur Skype nous rend bel et bien travailleur pour Skype, puisque chaque contribution permet d’améliorer le modèle logiciel.

L’un des exemples les plus fameux de cette exploitation des contributions de la foule que l’on désigne souvent sous le terme de crowdsourcing, est bien sûr le fameux Mechanichal Turk d’Amazon (Wikipédia). Ce service, basé sur la métaphore du turc mécanique, ce faux automate du XVIIIe siècle, permet de faire distribuer par un logiciel des tâches simples et répétitives à une foule de contributeurs humains, pour accomplir ce que les intelligences artificielles ont encore bien du mal à accomplir, comme reconnaître des visages, trier ou étiqueter des images, ranger des chansons dans des playlists, extraire des données d’images… explique-t-il en montrant une fiche de paye d’un travailleur enregistré sur Mechanichal Turk. Le turc mécanique d’Amazon est l’emblème de la fragmentation, de la parcellisation et de l’atomisation du travail.

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Image : Antonio Casilli sur la scène de Lift France, via la Fing.

Le travail au sens large est en train de changer, estime Antonio Casilli. Sa définition devrait être mise à jour pour prendre en compte le brouillage entre activité travaillée et temps de vie. Et le sociologue de parler de Weisure (Work et Leisure) ou de Playbor (Play et Labor), pour marquer cette confusion. “On ne sait jamais si on s’amuse ou si on produit de la valeur pour quelqu’un. Quand je like quelque chose, est-ce que je fais un signal amical à quelqu’un ou est-ce que je produis de la valeur pour la plateforme que j’utilise ?” Le temps des luttes syndicales passées cherchant à imposer la journée de 3 fois 8 heures (8 heures de travail, 8 heures de repos et 8 heures pour s’amuser) est terminé. Désormais on relève ses e-mails avant de prendre son café. On ne sait plus départager l’activité travaillée du temps de vie.

Le temps et la séparation des activités ne sont pas les seuls brouillages en cours, rappelle Antonio Casilli, en évoquant le livre de Marie-Anne Dujarier sur Le travail du consommateur, qui pointe le brouillage entre la figure du producteur et celle du consommateur. “Chez Ikea on achète le privilège de monter son meuble comme Facebook nous donne le privilège de pouvoir discuter avec nos propres amis”. Le Digital Labor est bien ce travail cognitif qui tire profit de nos relations humaines, de nos affects, de nos sociabilités ordinaires, qui va extraire de la valeur du fait de parler à notre famille, d’avoir des amis, de faire communauté.

Force est de reconnaître que les théoriciens de l’internet n’avaient pas anticipé ce processus de captation de valeur. Richard Barbrook, le théoricien de l’idéologie californienne dans son article The Hi-Tech Gift Economy (L’économie du don high-tech), en 1998, émettait l’hypothèse que l’internet relevait de l’économie du don et promettait de nous ramener aux sociétés prémodernes. Force est de constater qu’on en est revenu. Les situations d’exploitation algorithmique tout comme l’économie du partage nous en ont détournés. Désormais, comme l’explique le journaliste italien Carlo Formenti (Wikipédia, blog) dans Felici e sfruttati (Heureux et frustré), des entreprises captent cette valeur et mettent les utilisateurs dans la situation paradoxale d’être à la fois heureux et exploités. Car le paradoxe est bien là. Dans cette exploitation croissante du moindre comportement, l’utilisateur ne se sent ni aliéné, ni détaché de sa propre production, de sa communauté ou de sa sociabilité. Au contraire. Ces plateformes prédatrices sont la condition de son inscription.

Ce paradoxe exprime très bien le problème de perception du Digital Labor et de ses effets. Une prise de conscience est cependant engagée, estime le sociologue. En Allemagne, la confédération s’est insurgée contre le travail précaire favorisé par le numérique. Partout, on voit se multiplier le hacking, le sabotage des plateformes ou le piratage des données pour les rendre à la communauté. Certes, ces gestes sont illégaux, mais le désarroi qu’ils expriment traduit bien un changement de perspective sur l’apport de ces plateformes. Partout, on voit poindre un désir de régulation qu’expriment très bien les actions collectives menées contre Google ou Facebook. La class action Europe vs Facebook lancée par l’Autrichien Maximilian Schrems a rassemblé 25 000 signataires réclamant une rémunération symbolique de 500 euros chacun pour l’usage de leurs données (il est d’ailleurs toujours possible de la rejoindre).

Cette question de la rémunération des internautes se cristallise aujourd’hui autour de deux grandes options, résume rapidement Antonio Casilli. La première, portée par Jaron Lanier notamment, repose sur le modèle du micropaiement et le principe des royalties et consiste à rétribuer l’usager quand on utilise ses données. Certes, ce modèle semble adapté à ce travail à faible spécialisation et intensité décrit. Mais l’internet est-il encore le lieu de publication de contenus ? Une grande partie de l’internet est désormais basée sur la publication et l’émission de données. A l’heure de l’informatique ambiante, des capteurs, de l’internet des objets, l’internet devient de plus en plus un outil d’émission de données. La volonté de publier de l’émetteur n’est plus nécessaire. D’où l’idée de la seconde option, qui a visiblement la préférence du sociologue, celle d’un revenu inconditionnel universel des internautes. En évoquant l’initiative citoyenne européenne pour le revenu de base inconditionnel, Casilli explique que ce revenu inconditionnel universel serait à la fois un moyen de sortir le travail de l’activité privée, de donner du pouvoir aux utilisateurs face à des entités qui ont plus de puissance qu’eux et également de reconnaître la nature collective de ce travail. Pour Casilli nous devons oeuvrer à faire en sorte, qu’à travers le revenu universel, on puisse redonner aux Communs, c’est-à-dire redonner à tous la valeur et la richesse que cette collectivité a elle-même produite.

Mais la valeur produite par les utilisateurs permet de rendre ces services gratuits, remarque un participant. “Oui, on dit souvent que si vous ne payez pas c’est que vous êtes le produit”, rappelle Antonio Casilli. “Il me semble plutôt que si vous ne payez pas, c’est que vous êtes le travailleur, l’ouvrier du service.” Or, si on produit le service, nous devons en retirer un avantage, mais également une contre-partie équitable. On peut imaginer ainsi que l’utilisateur soit demain payé pour mettre à disposition son carnet d’adresses à un tiers. Quel mécanisme d’enchère permettra de trouver le prix juste ? Et surtout, ce mécanisme pourra-t-il être équitable, c’est-à-dire faire de manière qu’il n’y ait pas de différence de pouvoir entre l’utilisateur et le service. On voit bien aujourd’hui que quand une application vous demande d’accéder à vos données, il n’y a rien d’équitable. Les Communs promettent de nouvelles manières de produire et de faire société, nous devons nous y intéresser pour favoriser leur essor, conclu Antonio Casilli. On ne pouvait rêver mieux pour conclure cette journée de conférence sur le travail que de le faire sur la défense des biens communs. Si la vie privée a cessé d’être un droit individuel pour devenir une négociation collective, comme le souligne Antonio Casilli dans un récent article, alors, comme l’explique le juriste Lionel Maurel, il reste à en faire émerger les institutions qui permettront d’en faire un véritable bien commun. C’est en ce sens qu’il faut certainement lire ce que nous dit Casilli sur le revenu de base. Le voir comme un moyen, un levier, pour changer notre rapport au travail.

Hubert Guillaud

Pour ceux souhaitant prolonger ce sujet, les 14 et 15 novembre à New York se tiendra une grande conférence scientifique sur le Digital Labor (#DL14), à laquelle participera d’ailleurs Antonio Casilli.

[Nouvel article] Pourquoi la radicalisation des communautés d'Internet n'est pas une fatalité

J’ai le plaisir d’annoncer la parution dans le dernier numéro de la Revue Française de Sociologie de notre nouvel article :

How to build consensus in a health-oriented online community: modelling a “pro-ana” forum.
Antonio A. Casilli, Juliette Rouchier & Paola Tubaro.
Revue Française de Sociologie, vol. 55, n. 4, 2014, pp. 731-764.

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01109220
Cliquer sur l’image pour le pdf de la version preprint.

(pour citer l’article, merci de vous référer au texte publié).

Issu de notre projet de recherche ANAMIA, l’article élabore une réponse à la question : est-ce que les membres des plateformes numériques où des opinions controversées sont débattues ont tendance à se radicaliser et à adopter des comportements dangereux ?

Cette problématique a d’importantes retombées dans des domaines disparates, de la politique, à la culture, à l’économie. Nous avons décidé de mettre l’accent sur la santé – plus précisément sur les troubles alimentaires. S’il est un enseignement à tirer de l’étude des « forums pro-ana », c’est que les attitudes paradoxales à l’égard du comportement alimentaire peuvent conduire à une forte polarisation. Sous quelles conditions les personnes vivant avec l’anorexie et la boulimie acceptent ou refusent la médiation médicale ? Comment adoptent-elles une orientation « pro-guérison » ou une orientation « pro-pathologie » ?

Après un terrain d’enquête de trois ans et plusieurs expériences in silico réalisées à l’aide d’un modèle multi-agent spécialement conçu (ANAMIA_F), nos conclusions déjouent certains des acquis de la littérature existante sur les dynamiques de diffusion des opinions via Internet.

https://github.com/Bodyspacesociety/ANAMIA_F

Cliquer sur l’image pour télécharger le logiciel ANAMIA_F
(disponible sur Github sous licence GPL).

Le résultat principal de notre travail est que la radicalisation n’est pas une fatalité : elle ne survient que dans des circonstances très spécifiques. Dans la détermination de ces circonstances, les attitudes initiales (utilisateurs intrinsèquement plus radicaux ou plus modérés) importent moins que les mécanismes de participation en ligne. Le taux d’engagement actif et le taux de renouvellement des membres de la communauté – deux variables négativement impactées par la censure – influencent l’émergence de positions modérées.

Ces résultats peuvent aider l’adoption de politiques publiques qui soient à la fois efficaces dans la promotion de comportements de santé et respectueuses de la liberté d’expression en ligne.

Dans l'Est Républicain (7 déc. 2014)

A l’occasion de la conférence du 10 décembre 2014 dans le cadre du Forum Les Débats de l’Ecole des Mines de Nancy.

La société façonnée par Internet est fondée sur une promesse de participation généralisée. Pour certains, cette promesse est aussi synonyme de déclin de la qualité du niveau du débat politique, d’obscurantisme, d’une surenchère d’éléments irrationnels et de rumeurs incontrôlées. La menace d’une disruption des équilibres culturels et sociaux traditionnels est aujourd’hui incarnée par des figures diverses et variées de saboteurs de l’harmonie sociale dans la société connectée : les « anonymes » qui attaquent les hommes politiques et les célébrités, les vandales qui défigurent les pages des marques ou les articles de Wikipédia, les faux profils qui créent la pagaille dans les réseaux sociaux numériques et dans les sites de rencontres…

Le troll est l’archétype humain qui résume toutes ces menaces : synonyme d’internaute qui tient des propos enflammés et qui parasite la conversation en ligne. Emprunté aux mythologies nordiques, cette figure s’est progressivement érigée en ennemi commun de l’internet.

Le rêve d’un « internet civilisé », colporté par les droites européennes depuis la moitié des années 2000, ne peut pas être appréhendé d’un point de vue critique si nous ne comprenons pas ce qu’est une civilisation et sur quelles valeurs elle s’appuie.

Se pencher sur ces formes de « barbarie digitale » permet alors de répondre à une question foncière : en quels termes et dans quelle mesure pouvons-nous parler d’une civilisation numérique ?

No CAPTCHA: yet another ruse devised by Google to extract free digital labor from you

Short version:

Question: What is “No CAPTCHA reCAPTCHA”?
Answer: A ruse devised by Google to extract some sweet, free, Mechanical Turk-like digital labor from its users.

Long version:

So far reCAPTCHA allowed Google to extract digital labor from users, i.e. to make users produce value for Google without them knowing. When you needed to retrieve the occasional password or to post a comment on certains blogs, you had to “verify that you were human” by typing in words that would ultimately help Google Books digitize texts, or detect house numbers to improve Google Street View.

But people at Mountain View’s Googleplex heard reCAPTCHA could be frustrating to you, beloved user. So “No CAPTCHA reCAPTCHA” was introduced. “No CAPTCHA” is a new system which does not burden you with deciphering distorted text. It simply asks you “are you a robot?”

Well, not simply that. It also grabs a bunch of personal data along the way. How? Via simple questions, subsequently linked to your profile on websites connected to its API: personal preferences, opinions, behaviours… yeah, questions as innocent as “your favorite color” can actually tell a lot about you.

Moreover, what “No CAPTCHA” does is basically track your past behaviour. If it has enough data to feast upon, because you have cookies and web browser history on, it puts you on a whitelist and lets you in whichever service it is attached to. But if you are browsing in private mode or if it finds the info it has on you does not suffice to appease its hunger for data, it will face you with even more annoying reCAPTCHAs.

Yes, even more annoying: why limit to unintelligible words, Google ingeneers seemed to say, when you can force users to recognize forms, tag pictures, etc? It’s not only single Google Books or Google Street View instances you’re recognizing. Now, you’re actually training Google’s computer vision algorithms to recognize faces, detect locations, reconstruct scenes.

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These are the kind of Human Intelligence Tasks (HITs) that are performed by members of another popular service: Amazon Mechanical Turk, a crowdsourcing marketplace where humans “help machines” to perform such assignments. Only difference: “turkers” receive monetary payments for the microwork they provide. Google’s “noCAPTCHERs” don’t. At present, turkers have engaged a complex process of community-building centered around recognizing their role as workers. Will no CAPTCHA lead to the same awareness or, on the contrary, will it defuse any attempt to create support and collective action among its users?

Anyway, enough with this rant. Here’s the official presentation of No CAPTCHA reCAPTCHA and… keep up the good digital labor.

[Slides] 'Etudier Facebook avec Algopol' séminaire #ecnEHESS (Irène Bastard & Cristophe Prieur, 15 déc 2014)

Pour la deuxième séance du séminaire EHESS Étudier les cultures du numérique : approches théoriques et empiriques nous avons eu le plaisir d’accueillir Irène Bastard (Orange Labs et Télécom ParisTech) et Christophe Prieur (Université Paris Diderot-Paris 7) pour parler de leur projet de recherche ANR Algopol. Le séminaire a eu lieu le lundi 15 décembre 2014, de 17h à 20h, salle 2, 105 bd. Raspail, Paris.

TITRE : Algopol : une expérimentation sociologique sur Facebook

INTERVENANTS : Irène Bastard (Orange Labs/Télécom ParisTech) et Christophe Prieur (Université Paris Diderot-Paris 7)

RESUME : L’application Algopol est une expérimentation sociologique lancée en décembre 2013 : elle collecte les comptes Facebook des enquêtés et leur permet de visualiser leur réseau d’amis Facebook sous la forme d’une carte interactive. Le projet entre ainsi dans la catégorie des recherches en informatique et sciences humaines utilisant des « big data », tout en rappelant que le sens donné aux activités ne peut être signifié que par les enquêtés par une approche qualitative. Avec 1 Téraoctet de données sur plus de 12 000 individus, et des entretiens semi-directifs ou en démonstration, que peut-on dire du web des individus ? Ou plutôt, le web des individus, entremêlé au web des contenus, peut-il produire une représentation signifiante de la société ?

Cette question sera abordée par la perspective de la diversité. Si les usages du web sont connus comme hétéroclites, les dispositifs et les réseaux sociaux doivent alors intégrer deux diversités : celle des pratiques des internautes, qui sera observée en étudiant leurs profils et leurs activités ; et celle des contenus circulant, qui sera envisagée au regard des contenus médiatiques. Sur ces deux volets, l’analyse de la structure des réseaux des enquêtés apporte un éclairage essentiel, puisqu’elle permet d’approcher la multiplicité des contextes d’expression d’un même individu.  Elle permet dans le même temps d’interroger la force et la nature des liens matérialisés sur une plateforme qui a résolument donné au mot “ami” une définition protéiforme.

En complétant l’analyse des traces d’activité et d’interactions par des entretiens, l’enquête Algopol pourra décrire les multiples modalités d’agencement d’interactions qui mêlent règles d’usage et ajustements ponctuels, produisant des « algorithmes relationnels » potentiellement distincts des « algorithmes techniques ».

>> Pour aller plus loin : article d’InternetActu sur la méthodologie Algopol.

Slides des séances passées :

Mercredi 19 novembre 2014
Antonio A. Casilli (Télécom ParisTech/EHESS)
« Le trolling en tant que ‘travail numérique’ »

Détail des prochaines séances :

Lundi 19 janvier 2015
Xavier de la Porte (Rue89)
« Radio et cultures numériques : Retour sur l’expérience ‘Place de la Toile’ »
salle 5, 17h-20h

Lundi 16 février 2015
Benjamin Tincq (Ouishare) et Paola Tubaro (University of Greenwich/CNRS)
« L’économie collaborative : promesses et limites »
salle 5, 17h-20h

Lundi 16 mars 2015
Ksenia Ermoshina (Mines ParisTech) et Rayna Stamboliyska (IRIS Sup’)
« Internet et militance en Russie »
salle 5, 17h-20h

Lundi 18 mai 2015
Boris Beaude (EPFL)
« Numérique : changer l’espace, changer la société »
salle 5, 17h-20h