liaisons artistiques

Quick French Talk avec Antonio Casilli à The Nice Institution

‘Les liaisons artistiques’ est une collection d’œuvres liée au livre d’Antonio Casilli Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Seuil). A l’honneur pour cet épisode, les artistes Mildred Simantov et Nils Thornander, fondateurs de The Nice Institution. Leur série de pièces QUICK FRENCH TALK, est basé sur un présupposé très simple : inviter à chaque fois un convive à l’emploi du temps chargé – d’où la devise de la série “I have only thirty minutes to have lunch” (“je n’ai que 30 minutes pour déjeuner”). L’art de la conversation du Siècle des Lumières, mais en version speed.

Dans cette vidéo, Casilli s’attaque à trois grandes thématiques (dieu, le savoir et la nourriture), mais il s’octroie aussi des  petits détours vers des sujets plus  pointus – comme l’anorexie, l’anarchie et… les poulets-cyborg.

Quick French Talk – Antonio A. Casilli #Part01 “Atheist”

“J’ai à plusieurs reprises témoigné de mon amour inconditionnel pour l’oeuvre de Mildred Simantov et Nils Thornander. Leur travail Strange Fruit, réalisé avec le généticien Brian Lucas, est absolument passionnant. Plus récemment j’ai été l’un des « convives virtuels » de leur installation Réfectoire, exposée au Musée Carnavalet à l’occasion de la Nuit Blanche 2010. Dans ce symposium virtuel, avaient fait leur première apparition publique les bols bretons peints d’un mot désignant une identité géopolitique ou culturelle : “Socialiste” “Anorexique” “Suisse” “Catholique” “Employé” “Ami” etc.  Un seul mot, censé solliciter une identification – ou un refus d’identification. Méditer sur la complexité de son identité reste le but déclaré de ces objets apparemment très simples et banals. La même banalité et les mêmes questionnements bouleversants que je détecte dans les usages numériques.” —a

Quick French Talk – Antonio A. Casilli #Part02 “Philosopher”

Quick French Talk – Antonio A. Casilli #Part03 “Anorexic”

Bio

Mildred Simantov, designer sémantique, plasticienne, éditrice et web-artist noue des relations singulières entre les mots, les signes et les objets. Nils Thornander, plasticien et compositeur développe sous de nombreuses formes son concept du Continuum, par lequel il tente de saisir la complexité du monde actuel. Associés depuis 2009, ils ont créé avec The Nice Institution une oeuvre qu’ils décrivent comme “the fastest link etc.” Parmi leur réalisations : Réfectoire (Nuit Blanche 2010, Musée Carnavalet, Paris) ; Olympic Smoking Area (Chic Art Fair, Cité de la mode et du Design, Paris) ; Limited Edition Waiting for the Peak Oil#05 (Blackblock – Palais de Tokyo 2011).

'Liaisons artistiques' pendant le Nuit Blanche (2 octobre 2010)

A l’occasion de la Nuit Blanche 2010, Antonio Casilli, auteur de Les liaisons numériques (Seuil, 2010), sera parmi les “convives virtuels” de l’installation Réfectoire des artistes Mildred Simantov et Nils Thornander. L’installation, accessible au Musée Carnavalet, 16 rue des Francs-bourgeois, Paris 4e, est une œuvre visuelle et sonore qui interroge la notion d’identité.

Plongés dans l’obscurité, une cinquantaine de bols bretons peints d’un mot désignant une identité géopolitique ou sociétale sont alignés sur une très longue table pour un improbable souper. Des hommes et des femmes filmés prononcent en alternance dans de nombreuses langues des mots qui semblent les définir invitant le visiteur à méditer sur la complexité de sa propre identité.

Nils Thornander, plasticien et compositeur, et Mildred Simantov, designer sémantique, sont les fondateurs de The Nice Institution. Dans le cadre de notre rubrique Les liaisons artistiques, ils consacreront une vidéo de leur série Quick French Talk à l’un des chapitres de Les liaisons numériques.


"Les mondes virtuels sont des empires cachés" : vidéo de Marco Vaglieri pour 'Les liaisons numériques'

Chaque nouvelle contribution dans la rubrique ‘Les liaisons artistiques’ propose une œuvre liée à l’ouvrage Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Seuil, 2010) d’Antonio Casilli. Aujourd’hui nous sommes honorés d’accueillir l’artiste Marco Vaglieri avec son Studio (Towards the Hidden Empire), une vidéo-performance d’exception.

« Très tôt, on a cherché à inscrire le travail de Marco Vaglieri dans l’esthétique relationnelle théorisée par Nicolas Bourriaud. Très tôt, il a pris ses distances avec cette mouvance. Mais il ne nie pas son intérêt marqué pour l’exploration des limites des conventions sociales – et des comportements qui les défient. Dans Towards the Hidden Empire il restitue le sens d’une interaction avec un Autre spectral, dans un espace artificiellement poli. Qu’est-ce que cet « empire caché » ? Une Seconde Vie qu’il faut aménager et traverser ? Les différentes phases de la vidéo-performance (embarking, positioning oneself, appearance, criticality…) renvoient aux phases de l’interaction dans les mondes en ligne (inscription, positionnement, personnalisation, commentaires…). Sans doute il s’agit d’un dispositif en même temps cognitif et physique – virtuel, parce qu’en train de se manifester en puissance – où se projettent des désidératas sociaux. Et qui est son habitant, seul et multiple ? C’est peut-être à cause d’une certaine ressemblance avec l’acteur Gino Paccagnella, son interprète – mais j’ai envie de dire : ce pourrait être moi-même. Ou n’importe qui d’autre. » —a

Bio

Marco Vaglieri (1959) vit et travaille à Oslo, Norvège. Depuis 1993 il expose régulièrement dans des galeries internationales. Sa recherche se concentre actuellement sur l’usage du texte dans le dispositif théâtral. Les espaces deviennent des scènes ou des plateaux de cinéma où l’on traite, parfois avec une ironie surréelle, la religion, la guerre, l’économie, l’art, les réseaux. Parmi ses expositions individuelles les plus récentes : Studio (2010 Kunstnernes Hus, Oslo) ; Metafisica della carne (2008 Galleria Milano, Milan) ; Her er han ikke længere (2005, Rum 46, Aarhus, Danemark).

Extraits vidéo

Swiss Electro : la bande son de vos séances techno-nostalgie ('Les liaisons artistiques')

Notre rubrique ‘Les liaisons artistiques’ se poursuit avec deux compositions originales du musicien suisse Dave Core inspirées par le livre Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Seuil, 2010) d’Antonio A. Casilli.

“A partir des années 1980, les ordinateurs ont abandonné les bases militaires et les centres industriels, pour s’installer dans les maisons des particuliers. Depuis leur ‘domestication’ ils s’inscrivent dans le vécu de leurs utilisateurs. Qui n’est pas saisi, en se rappelant d’une vieille console de jeu ou de son premier ordi, par une véritable nostalgie technologique ? C’est le cas de Pauline, la protagoniste de mon chapitre ‘Enfants de l’ordinateur’ qui explique comment l’arrivée de son premier micro-computer a modifié ses rythmes de vie et les espaces mêmes de sa maison. Les sons 8-bit de Dave Core pourraient être la bande son idéale pour son récit : des compositions électro-vintage qui méalangent chiptune et synthétiseurs outranciers. Si Marcel Proust était vivant aujourd’hui, sa madeleine serait un Game Boy” —a

Dave Core – K-beat

[audio:http://dl.dropbox.com/u/10267886/1%20K-Beat.mp3 |titles=K-beat |artists=DaveCore]

Dave Core – Long Night

[audio:http://dl.dropbox.com/u/10267886/2%20Long%20Night.mp3 |titles=Long Night |artists=DaveCore]

Bio

Co-fondateur du label d’électro kône records (Genève), DaveCore a été influencé très tôt par les soundchip et la musique de Kraftwerk, qu’il a très tôt rejoué sur son premier instrument, un vieux clavier Casio. Il se produit seul en live en distillant savament ses sons éléctros teintés de chaudes basses 80’s et de bons vieux sons 8bits. Sa discographie comprend deux EP, Run! (2002) et Cyprine (2003), parus sur le label kône records. Un nouvel EP est attendu pour fin 2010.

Pour continuer l’écoute

Vous pouvez écouter les dernières créations de Dave Core et des autres artistes kône records, en libre accès sur le site du label indépendant genevois.