J’interviendrai lors de ces deux journées d’études organisées par Georges Vigarello, Sylvie Roques et Christian Biet. Voilà pour l’instant l’argumentaire et le programme – cela s’annonce tout à fait passionnant.
PERFORMANCE, théâtre, anthropologie
Le mot de performance s’est imposé dans le monde de l’art. Les chorégraphies de Jérôme Bel en danse, le « bio-art » de Yann Marussich jusqu’aux transformations physiques d’Orlan en sont autant d’exemples Il est porté sans doute par un contexte : celui de la productivité, de l’innovation, voire de l’informatisation1. Il s’est imposé aussi au théâtre, d’autant plus facilement d’ailleurs que la place du « faire » y semble première. Il s’y est même banalisé, régulièrement évoqué, jusqu’à apparaître quelquefois comme étant à l’essence même du jeu2. L’intérêt indéniable est ici d’aiguiser l’attention vers la part physique du spectacle, son versant le plus charnel.
- Voir Innovation et performance, approches interdisciplinaires, dir. D. Foray et J. Mannesse, Paris, EHESS, 1999. ↩
- F. Dupont, « Facere ludos. La fonction rituelle et l’écriture du texte dans la comédie romaine: un exemple, le pseudolus de Plaute », Colloque international, Genève, 27-29 novembre 2003. ↩