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Automation, plateformes et régulation du numérique (six conférences Taïwan, Japon, Corée du Sud, mai 2019)

Dans la cadre d’un cycle des Echanges Franco-Asiatiques organisées par l’Institut français, j’ai assuré six conférences en trois pays d’Asie. Des occasions d’entamer un dialogue avec des collègues taïwanais, japonais, coréens, mais aussi de partager une réflexion avec Sébastien Soriano, président de l’Arcep, sur le thème de la régulation des plateformes et de l’automation.

13 mai 2019, 10h30 – Academia Sinica The Platformization of Labor and Society: Why Humans Are Actually Taking Robots’ Jobs, Taipei.

Avec les collègues du département de sociologie d’Academia Sinica et du CEFC (Centre d’Études Français sur la Chine contemporaine), Taïpei, 13 mai 2019.

13 mai 2019, 15h – Soochow University 講題:資訊通信科技如何影響我們吃、喝、社交?(How digital technologies change the way we eat, drink, and socialize?), Taipei.

Avec les étudiantes et les collègues de Soochow University, Taïpei, 13 mai 2019.

14 mai 2019, 10h30 – National Chengchi University (NCCU), Why GAFAM needs to be regulated and how do we do that?, avec Sébastien Soriano (Arcep), Taipei (compte rendu en chinois).

Intervention à la National Chengchi University, Taïpei, 14 mai 2019.
Conférence de presse avec des journalistes taïwanais, Taïpei, 14 mai 2019.

15 mai 2019, 18h30 – Maison Franco-Japonaise, 巨大IT企業の規制 ウェブを我々の手に取り戻すことができるか? (Regulating tech giants to reconnect with the promises of the early internet?), avec Keira Nishiyama (min. Economie japonais), Sébastien Soriano (Arcep), Tatsuhiko Yamamoto (Keio Univ.), Keiko Hamada (Business Insider Japan), Tokyo.

Avec les intervenant•es de la conférence à la Maison Franco-Japonaise de Tokyo, 16 mai 2019.

17 mai 2019, 15h – Assemblée nationale de Corée du Sud, 토론회- 4차 산업혁명과 개인정보보호 (Fourth Industrial Revolution and personal data protection), avec Bok-nam Yun (avocat), Moon-jeong Choi (Korea Advanced Institute of Science and Technology), Sébastien Soriano (Arcep), Keechang Kim (Korea University, Jihwan Park (avocat), Séoul.

Table ronde à l’Assemblée nationale de Corée du Sud, Séoul, 17 mai 2019.

18 mai 2019, 16h – Micimpact square, 자동화 시대 일의 재발견 (Rediscovering labor in the age of automation), avec Tae-ho Park (Seoultech), Hoyoung Lee (Korea Information Society Development Institute), Kirak Ryu (Korea Research Institute for Vocational Education and Training), Séoul (podcast en français).

Conférence Micimpact square, Séoul, 18 mai 2019.
Avec des entrepreneurs et chercheurs en IA et robotique, à l’incubateur Yangjae, Séoul, 20 mai 2019.

Chinese media about “Qu’est-ce que le digital labor ?” (Oct. 3, 2015)

After a press release by Taiwanese agency CNA, several Chinese-speaking media outlets have been discussing the central theses of our book “Qu’est-ce que le digital labor ?” (INA, 2015).

臉書廣告賺2000億 義學者:用戶都是免費數位勞工

▲義大利學者卡西立Antonio Casilli。(圖/翻攝自Antonio Casilli推特)

國際中心/綜合報導

社交媒體臉書(Facebook)已經成為多數人生活中不可或缺的一部分。義大利學者卡西立(Antonio Casilli)表示,網路的使用已經成為數位工作的一種;在臉書發文、按讚、分享都具有商業價值,讓業者荷包滿滿,用戶其實已淪為免費的數位勞工。

據法媒《解放報》報導,臉書的登入頁面上寫著:「註冊,永遠免費。」表示不需要付錢,用戶就可以和親朋好友保持聯繫,隨時分享生活中的每一刻,彷彿占了便宜,但羊毛出在羊身上。卡西立表示,「事實上我們是生產者、工作者。每個發文、評論、分享,甚至網上的一舉一動都是工作的行為,更別說那些費心寫成的內容。所有的動作,都被匯入科技公司的大數據中。

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卡西立畢業於義大利大學,在巴黎擔任大學講師,專精數位文化和網路社會學。他表示,「數位工作」指的是連上網路,並留下足跡,可以稱為是「工作」,因為這些足跡具有價值,可以在市場上販賣,而網路公司也不斷地把數據拿來修改演算式。

據了解,臉書今年的廣告利潤將達到68億美元(約新台幣2000億元);每個臉書用戶檔案大約價值11到24美元(約新台幣350到750元),而且這應該是被低估的,因為科技公司提供的數據很可能不透明或是遭到扭曲。

卡西立還說,不能因為大家樂意使用臉書,就否認這是工作,因為感覺到快樂也是促進生產力的誘因之一。他認為,網路工作是新型的認知資本主義(cognitive capitalism),全面滲透在日常生活,模糊了家庭、工作的界線,也引發隱私問題;因為用戶很難得到合理的報酬,卡西立主張,應該要向科技大公司課稅,然後提供每個人基本工資保障。

另一名社會學家胡斯(Ursula Huws)則指出,當前資本主義讓過去非商品的社會關係,也進入經濟範疇、有了利潤空間,科技也瓦解泰勒化生產模式,例如優步(Uber)帶來便利,但工 作業更不穩定;科技便利讓工作零碎化,甚至隱形化,新無產階級誕生,但生產者尚未自覺,仍以為自己是占便宜的消費者。

▼臉書登入畫面,強調永遠免費。(圖/翻攝自臉書)

 

Source: 臉書廣告賺2000億 義學者:用戶都是免費數位勞工 | ETtoday國際新聞 | ETtoday 新聞雲

Sur Rue89 (26 juillet 2011)

Le sociologue Antonio Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil) est interviewé par Alexandre Pouchard sur Rue89. Quelles sont les différences culturelles internationales en termes d’adoption des médias sociaux ?

Plusieurs facteurs entrent en compte. Selon Antonio Casilli le premier d’entre eux est culturel. « Les réseaux sociaux offrent différents services, qui apparaissent plus ou moins adaptés à la culture du pays. Les internautes auront donc tendance à privilégier un site qui valorisera leurs facteurs culturels. » Exemple avec Orkut, qu’Antonio Casilli a étudié dans le cadre de son livre. Lancé en 2004 par un étudiant turc, il a rapidement été racheté par Google… et c’est au Brésil qu’il s’est principalement développé. Aujourd’hui, les Brésiliens représentent plus de la moitié des utilisateurs mondiaux du réseau, avec quelque 30 millions de comptes actifs. C’est plus du double de Facebook, qui peine à s’imposer au Brésil. La base d’Orkut, ce sont les notations de ses amis (et inversement). On note le degré d’amitié. Leur loyauté. Leur beauté. « C’est cette expressivité qui plaît aux Brésiliens », assure Antonio Casilli.

(…)

Quant au réseau Mixi, au Japon, et ses 23 millions de membres, le principe de l’anonymat et du pseudonymat sur lequel il est fondé plaît aux internautes nippons. Contrairement à Facebook – et désormais Google +, qui refuse les pseudonymes –, très rares sont ses utilisateurs à afficher leur nom et leur photo sur leur profil. La communication y est à l’image de la société japonaise : implicite. Antonio Casilli : « Sur Mixi, les échanges sont feutrés, beaucoup moins explicites que sur Facebook. Sur ce dernier, on “aimera” ou commentera un statut pour montrer qu’on est passé par là. Tandis que sur Mixi, un système de traces permet de savoir qui a consulté son profil, pas besoin d’un signe visuel. Et il faut aller voir le profil de l’autre en retour, et ainsi de suite. On garde les éléments de “dignité sociale” très présents dans la société japonaise. »

Friendship changes, but 'friending' stays the same across cultures

Following in Judith Donath and dana boyd’s researches on online friendship and drawing on social network analysis of tie formation, this Hui-Jung Chang article sets up to detect cross-cultural variations in ‘friending’ between a US-based service (Myspace) and a Taiwan one (Wretch).

ResearchBlogging.org
Hui-Jung Chang (2010). Social networking friendships: A cross-cultural comparison of network structure between MySpace and Wretch Journal of Cultural Science, 3 (2).

Understandably, Taiwanese and US cultures have different approaches to friendship. The author characterizes Taiwan as a more collectivistic culture where explicit messages and content exchange are less important that  the context (all the information either coded in the physical setting or internalized in the person) for establishing who’s your friend. US, on the other side, is defined as a “low-context”, individualistic culture [note: pictures are just random. Neither peace sign nor thumbs up in photos appear to bear any significant effect on friendship formation]. Consequently, Hui-Jung Chang formulates the hypothesis that Taiwanese offline friends networks are larger and denser. Does the same apply to online networks?

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