travail gratuit

[Podcast] Travail invisible, travail gratuit (France Culture, 17 janv. 2020)

Bénévolat, volontariat, digital labor: dans les associations, les entreprises ou sur nos smartphones, certaines de nos activités non rémunérées ont en commun de servir de modèles économiques à d’autres. Services publics et entreprises fonctionnent grâce à la gratuitisation de certaines activités.

Si récemment vous avez posté une photo sur Instagram, recommandé un restaurant sur TripAdvisor ou posté une critique de film sur un blog, vous n’avez pas juste partagé. Vous avez travaillé pour ces grandes plateformes. Gratuitement.  “Ces entreprises ont réussi à imposer l’idée que ces personnes qui travaillent gratuitement le font pour la communauté. Or les ressources communes qu’ils contribuent à créer (les contenus, les données…) sont captées par les plateformes et transformées en valeur monétaire à la fin”, rappelle le sociologue Antonio Casilli, spécialiste du “travail du clic” ou le digital labor 

C’est aussi au nom de valeurs — souvent l’innovation, la curiosité, l’envie de partager ou d’apprendre — que de nombreux professionnels participent à des hackathons (contraction de “hack” et de “marathon”). Durant ces événements, organisés par des entreprises privées mais aussi souvent des institutions publiques, des équipes de développeurs, entre autres, imaginent des nouveaux services ou applications. François Lacombe est ingénieur, mais aussi bénévole pour OpenStreetMap. Une association dédiée à l’ouverture à tous des données géographiques. Et c’est sur ce thème qu’il a participé des hackathons. “Cela dure 48h, souvent le week-end car c’est ouvert au grand public, et presque non-stop car il faut arriver le dimanche devant le jury avec une solution dont on sait qu’elle va fonctionner.”

[Séminaire #ecnEHESS] Travail domestique, travail numérique : même combat ? (Maud Simonet, 18 avril 2019, 17h)

Enseignement ouvert aux auditeurs libres. Pour s’inscrire, merci de renseigner le formulaire.

Pour la quatrième et dernière séance d’approfondissement ouverte aux auditeurs libres de l’édition 2018/19 de notre séminaire #ecnEHESS Etudier les cultures du numérique, nous aurons le plaisir d’accueillir Maud Simonet, directrice de recherches CNRS et directrice de l’IDHES-Nanterre (Université Paris Nanterre). Le point de départ de son séminaire sera son ouvrage Travail gratuit : la nouvelle exploitation ?, paru chez Textuel en septembre 2018.

Le séminaire aura lieu le jeudi 18 avril 2019, 17h00-19h00, salle séminaire 1.1, Institut des Systèmes Complexes, 113 rue Nationale, 75013, Paris.

N’hésitez pas à faire circuler cette information au sein de vos propres contacts et sur les réseaux.

Travail gratuit, du numérique au domestique et vice versa

En repartant des débats scientifiques autour du travail numérique, Maud Simonet montrera combien ils font écho aux analyses féministes du travail domestique. Ces dernières peuvent apporter un éclairage nouveau aux approches du “digital labor”. Plus largement, l’analyse du travail gratuit dans ses différentes formes (domestiques, civiques, numériques) permet de saisir les transformations du travail, de sa valeur et de son exploitation. C’est, pour le dire autrement, une analyse du travail par sa face gratuite qu’il faudra alors entreprendre.