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Qu’est-ce que le Digital Labor ? [Audio + slides + biblio]

UPDATE : Qu’est-ce que le digital labor ? est désormais un ouvrage, paru aux Editions de l’INA en 2015. Dans cet ouvrage je passe en revue les études sur le travail des internautes en compagnie de Dominique Cardon.

Audio :

La notion de digital labor fait désormais l’objet de plusieurs publications et colloques de part et d’autre de l’Atlantique. Mais elle reste encore méconnue en France. Le 12 mars 2012, j’ai assuré une intervention lors de la journée co-organisée par la DGT, la DIRECCTE et la Fing Risques et opportunités des transformations du travail à l’ère du numérique.  Voilà l’enregistrement audio :

Digital labor via Réseau FING

Pour aller plus loin, lien vers Digital labor : portrait de l’internaute en travailleur exploité, l’émission du 8 décembre 2012 de Place de la Toile sur France Culture, que nous avons concoctée avec Xavier de la Porte, Yann Moulier-Boutang et Thibault Henneton.

Slides :

Le 26 mars, à l’invitation d’Alexandra Bidet (CNRS), je suis intervenu sur le même sujet au Collège des Bernardins dans le cadre des travaux du séminaire L’entreprise: propriété, création collective, monde commun (Département EHS).

TITRE : Qu’est-ce que le Digital labor ?

INTERVENANT : Antonio A. CASILLI (Telecom ParisTech / EHESS)

RESUME : La parution récente de l’ouvrage ‘Digital Labor. The Internet as playground and factory’, dirigé par Trebor Scholz couronne plusieurs années de recherches et fait connaître au public international un domaine émergent de réflexion autour de l’économie de la contribution d’Internet. Face aux exaltations du “don et contre-don hi-tech” et du rôle des amateurs (qui avaient marqué les études des usages TIC respectivement de la première et de la deuxième partie des années 2000), les théoriciens du digital labor pointent l’apparition d’activités sur les réseaux socio-numériques lesquelles, en tant que productrices de valeur, peuvent s’assimiler à du travail. C’est un travail banal, non spécialisé et à faible valeur marginale, comme effectuer des recherches sur Google, poster un lien sur Twitter, évaluer un produit. Mais c’est bien l’activité qui permet la création d’énormes bases de données exploitables par les géants du Web comme Facebook, ou fait vivre des plateformes d’externalisation massive du travail (crowdsourcing) comme Amazon MTurk. A partir de ce constat, bien des questions se posent : comment ce “travail numérique” réinterroge la notion même du travail et de la (co)production de la valeur ? peut-on parler d’exploitation ? nos vieux cadres d’analyse, nous permettent-ils de penser ce qui se joue là, voire de définir les contours d’un “capitalisme cognitif” ?

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One of the greatest comedians of our time: Slavoj Žižek

I’m serious: the marxiste célèbre and #Occupy Wall Street avuncular philosopher Slavoj Žižek is really a funny man. Case in point, this excellent coffee table book containing a collection of the jokes he spices up his impenetrable prose with (complete with references to the original texts).

Žižek employs jokes like Plato resorted to myths as heuristic devices designed to convey a logical meaning. Thus, they are used iteratively — the Marx Brother one-liners about self-identity or refusal of choice, the Rabinovitch anecdote about realism, the skeptical paradox about the fiancée who’s late for a rendez-vous…

Find a selection of the best scanned pages on the publisher’s website, and discover the maieutic value of laughter. (Also discover that this is a project of the Mickey Mouse Club ft. the norwegian artist Audun Mortensen, and that the book is actually printed in a very limited edition of 1…) (more…)

Hidden track #7 : CCCP – épatez vos amis avec du punk philo-soviétique

Les chanteurs siamois d’Amanda Palmer ? Le crust-ska des Leftöver Crack ? Die Antwoord et la nouvelle scène zef afrikaans ? Admettez-le : à un certain moment, cela devient difficile de trouver quelque chose de vraiment nouveau pour épater vos amis mordus de musique. D’autant plus que, si vous vous mettez à explorer des trucs nouveaux sur Spotify ou sur Last.fm, vous risquez de bousiller vos stats… Mieux vaut s’orienter carrément vers des groupes défunts, genre des formations pratiquement méconnues à la populace, qui n’ont influencé pratiquement personne, et qui ne risquent pas de vous faire suggérer du Lady Gaga la prochaine fois que vous vous pointerez sur iTunes.

Nom : CCCP – Fedeli alla linea (“URSS – Fidèles à la ligne”). Année de création : 1981. Pays : Italie. Genre :  art-punk philo-soviétique avec influences folk, disco et world.

Un petit morceau représentatif de leur production la plus originale : Valium Tavor Serenase, vignette d’aliénation pharmaceutique, mélangeant rock dur et “liscio” (une espèce de valse du nord de l’Italie).

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