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Assange, corporate conspiracies, and Wikileaks ultimate contradictions

Monday, October 24th, 2011. While facing a crowd of journalists and activists gathered at London’s Frontline Club for a momentous Wikileaks press conference, Julian Assange looks nervous. Today he has to deal with the inner contradictions of his political project. No, I’m not talking about the legal consequences of his extradition case. Nor about the ongoing fratricidal struggle with his former associate Daniel Domscheit-Berg. Nor about the very polarized reactions to the whole Cablegate undertaking by the global audiences. I’m talking about this…

Yes, Julian Assange has many reasons to be nervous. After the financial blockade, the leak has been reduced to a tickle. “A handful of US finance companies have successfully blocked 95% of worldwide support for WikiLeaks”. Is there, as he implies, a conspiracy against Wikileaks? That would be ironic, as the very implementation of Wikileaks was supposed to single-handedly put an end to conspiracies (according to this seminal 2006 paper, penned by Assange himself). Well, not about as ironic as this: apparently the only way for Wikileaks to counter Bank of America and Paypal is to become as profitable as they are. Open up to “more wealthy donors”. Provide the general public with projections about donations (and, supposedly, tax deductibility). What’s next? Selling shares to new investors via an IPO? (more…)

DSK et la morale institutionnelle du FMI

Qu’est-ce que Dominique Strauss-Kahn et Julian Assange ont un commun (à part leurs cheveux blancs et une certaine allure d’outsiders) ? Tous les deux ont été accusés du même crime odieux.

On a déjà débattu et décortiqué l’affaire Assange. Et nul doute que l’on va faire de même pour DSK. Et bien sûr, au delà de la authenticité des accusations, on ne se lassera pas d’insister ici sur la portée politique de ces scandales sexuels. La question que nous pouvons d’ores et déjà nous poser n’est pas – comme le feraient les théoriciens du complot – à qui profitent ces arrestations (<sarcasme> au tandem politique Obama/Clinton dans le cas d’Assange ? au tandem politique Sarkozy/Le Pen dans le cas de DSK ? </sarcasme>).

Il y a une question qui est à mon avis encore plus essentielle et qui était bien posée dans cet article de Joshua Gamson, paru dans le revue Social Problems : quelle est la portée normative d’un scandale sexuel pour les institutions impliquées ?

Dans Mediapart (07 janvier 2011)

Dans le blog Les carnets libres d’Edwy Plenel, le directeur de Mediapart parle de trois ouvrages ayant changé notre regard sur les implications politiques et sociales du Web contemporain. Parmi celles-ci Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Seuil, 2010) du sociologue Antonio Casilli.

S’ils acceptaient de ne plus être aveuglés par leurs préjugés idéologiques, on conseillerait volontiers aux cancres précités la lecture de trois ouvrages récents, excellentes synthèses des enjeux qui nous occupent ici. Ni béats ni naïfs, leurs auteurs (Dominique Cardon, Patrice Flichy, Antonio Casilli) sont des sociologues expérimentés, évidemment avertis qu’aucune technique n’est libératrice par essence, mais selon les usages sociaux qu’elle favorise ou entrave. […] Antonio Casilli, met en pièces les mythes associés à Internet et souvent retournés contre lui par ses détracteurs. Non, la Toile n’est pas «un empyrée immatériel fait d’octets» : virtuel et réel y fonctionnent en boucle, indissociables, les usages informatiques restant «inséparables des pratiques sociales». Non, les identités réelles ne se dissolvent pas dans leurs avatars numériques: «moyens d’exprimer et de réaliser l’autonomie, le contrôle et l’efficacité auxquels les individus aspirent», ce sont aussi de nouvelles stratégies citoyennes ancrées dans un contexte historique inédit. Non, les technologies de l’information et de la communication, les fameuses TIC, ne sont pas, par nature, désocialisantes, les liaisons numériques permettant plutôt «de trouver et de maintenir la distance optimale avec les personnes qui peuplent notre vie». Bref, devenus de plus en plus objets de notre quotidien, les ordinateurs ne sont pas des chevaux de Troie qui nous mettraient en servitude, résume Casilli, «mais plutôt des fauves que les usagers sont capables de domestiquer – au sens propre du terme, en les intégrant à leurs habitats». Rien de tout cela, évidemment, souligne-t-il pour finir, «ne doit nous rendre aveugles aux périls qui se nichent dans le numérique, surtout quand il est érigé en idéologie. Mais, avec ces périls, les citoyens actuels reçoivent aussi un nouvel assortiment de possibilités, tant sur le plan personnel que sur le plan collectif. C’est la forme même de notre être en société qui est remise en question. Et si cela comprend une partie de risques et de bouleversements, une place subsiste pour des éléments de surprise et de création de nouveaux espaces des relations humaines».

Merchandising WikiLeaks

A long lineage of cultural critics, from Guy Debord to Carl Roscoe, have insisted on the unique ability of contemporary societies to ‘merchandise dissent’. Also, one man’s foe is another man’s icon. So, after  Saddam Hussein’s card decks and the Osama Bin Laden Russian dolls, US new public enemy n. 1, WikiLeaks, spawns a series of novelty products. Here’s my – so to speak – favourites.

Category: dog clothing
Origin: USA
Price: $ 18.95

Let’s say you have a small yappy dog. Which is admittedly already pretty annoying. What would you do to make it into an even more annoying little animal? Well buy a “I heart heart heart WikiLeaks” dog tee-shirt. Please note the Gothic font, which automatically adds a biker tattoo twist to the whole thing.

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27 theses on WikiLeaks (and counting…)

At first I thought WikiLeaks was all about data. Data-journalism. Data-mining. Raw data hacked, transfered, mirrored, etc. Cold-blooded, hard facts. Then I realized it is not. As any culturally and politically defining moment, WikiLeaks exposes our hunger for *theory*. Abstract, verbose, fact-insensitive theory.  Here are some examples, cherry-picked from the Web.

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Donald Duck, conflict simulations and the military-entertainment complex

Today, the BBC Asia-Pacific website features an article about “manga-style comics” published by the US military “to teach Japanese children about the two countries’ security alliance”.

US military propaganda (2010)

As a conscientious objector, I cannot help but find the all thing  disturbing. Especially because I’m sure the Japanese public has not yet digested this other fine example of American comics, pre-dating the US/Japan Treaty of Mutual Cooperation and Security: (more…)