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[Séminaire #ecnEHESS] Lilly Irani : Ethique et démocratie des infrastructures numériques (ft. Elisa Giardina Papa, 17 juin 2021, 19h)

Enseignement ouvert aux auditeurs libres. Pour s’inscrire, merci de renseigner le formulaire.

La dernière séance de l’année universitaire 2020/21 de notre séminaire Étudier les cultures du numérique (#ecnEHESS) aura lieu en version webinaire le jeudi 17 juin 2021, de 19h à 21h. Vous pouvez suivre cette séance, organisée en collaboration avec la Gaîté Lyrique :
– sur le site de la Gaîté Lyrique 
– sur Facebook
– sur Youtube.

Dans ce séminaire, nous aurons le plaisir d’accueillir Lilly Irani, professeure associée à l’Université de Californie, San Diego (UCSD). L’une des premières chercheuses à avoir étudié le micro-travail et co-fondatrice du collectif Turkopticon, elle est spécialiste de l’impact social de l’innovation. Ses domaines vont de l’automation, au design, aux luttes citoyennes contre la surveillance. Lilly Irani présentera ses recherches sur la “l’éthique d’en bas des technologies”, c’est-à-dire de notre capacité à créer des effets directs et institutionnels de changement dans nos vies régies par des infrastructures numériques apparemment hors de notre portée.

Dans le rôle de discutante/contrepoint, nous accueillons aussi Elisa Giardina Papa, artiste dont les travaux portent sur le genre, la sexualité et le travail en relation avec le capitalisme néolibéral et les frontières du Sud.

La séance et les échanges seront entièrement en anglais.


Lilly Irani (Université de Californie San Diego – UCSD)

Ethics from Below: Claiming Democracy Over Digital Infrastructures

Acceder ici au streaming video

Jeudi 17 juin 2021, 19h-21h

We work and live through layers of infrastructure designed and installed by companies and public agencies, often out of sight and seemingly beyond our grasp. Calls to ethics demand professionals and regulators assess the how well these technologies align with notions of the good. In this talk, I will argue that we need to go a step further to address the problem of political agency over digital infrastructures. By political agency, I mean the capacity of agents to create effects through direct and institutional action. I will motivate and elaborate this argument with two case studies: a struggle to shape public-private smart cities infrastructure in San Diego, as well as struggles to transform platform work conditions for Amazon Mechanical Turk workers.

Lilly Irani is an Associate Professor at University of California, San Diego (UCSD). She is author of “Chasing Innovation: Making Entrepreneurial Citizens in Modern India” (Princeton University Press, 2019) and “Redacted” (Taller California, 2021; with Jesse Marx). She is a co-founder of the digital worker advocacy organization Turkopticon.

[Séminaire #ecnEHESS] Shannon Vallor: Ethique de l’IA et dette morale des technologies (20 mai 2021, 19h)

Enseignement ouvert aux auditeurs libres. Pour s’inscrire, merci de renseigner le formulaire.

La nouvelle séance d’approfondissement de notre séminaire Étudier les cultures du numérique aura lieu en version webinaire le jeudi 20 mai 2021, de 19h à 21h. Vous pouvez suivre cette séance, organisée en collaboration avec la Gaîté Lyrique :
– sur le site de la Gaîté Lyrique
– sur Youtube
– sur Facebook

Dans ce séminaire, nous aurons l’honneur d’accueillir l’une des plus brillantes expertes de l’éthique des données et de l’IA, la philosophe Shannon Vallor, titulaire de la chaire Baillie Gifford à l’Université d’Édimbourg. Prof. Vallor présentera ses recherches sur la “dette morale technologique”. Les grandes entreprises du secteur technologique ont “emprunté” de la confiance aux publics pour développer des outils allant des algorithmes, à la reconnaissance faciale, aux dispositifs de traçage pour le Covid-19. Cette dette considérable semble désormais arrivée à échéance. De quelle manière vont-elles l’honorer ?

Dans le rôle de discutant/contrepoint, l’artiste Sam Lavigne, auteur de plusieurs projets sur la surveillance et concepteur, entre autres, du Stupid Hackaton.

La séance et les échanges seront entièrement en anglais.


Shannon Vallor (Université d’Édimbourg)

Technology’s Moral Debt

Acceder ici au streaming vidéo
Jeudi 20 mai 2021, 19h-21h

The humane future that champions of advanced technology once promised—one of greater leisure and equality, more enlightened minds and sentiments, and cleaner and healthier environments—has been indefinitely delayed. Instead, a growing ‘moral debt’ has been incurred by technologists as the environmental and social costs of 19th-20th century industrialization and 21st century computerization continue to accumulate, while compensating advantages are distributed increasingly unequally. Computing technologies are used to bridge or disguise ethical gaps in our institutions, rather than to design more ethical social systems. How does AI fit into this picture? Will we allow it to add to that increasingly unsustainable debt? Or might recent shifts in how we understand the ethical responsibilities of AI developers allow us to use it in ways that finally begin to pay down that debt, and fulfill technology’s unmet promise of a more humane world?

Shannon Vallor est philosophe et titulaire de la chaire Baillie Gifford sur l’éthique des données et de l’IA à l’Edinburgh Futures Institute. Ses recherches explorent l’impact de l’automatisation et de l’intelligence artificielle sur le caractère et les pratiques humaines. En 2015, elle a reçu le World Technology Award in Ethics. Elle est l’auteure de Technology and the Virtues: A Philosophical Guide to a Future Worth Wanting (Oxford University Press, 2016) ainsi que de nombreux articles sur l’éthique de l’IA.

[Vidéo] [Séminaire #ecnEHESS] Aux sources du du travail du clic (wébinaire A. Casilli + RYBN @ Gaîté Lyrique, 16 déc. 2020)

Notre séminaire Étudier les cultures du numérique a été à nouveau accueilli par la Gaîté Lyrique pour un événément entièrement en ligne afin de respecter les mesures sanitaires. J’ai assuré mon intervention en binôme avec le collectif artistique RYBN qui développe entre autres le projet “Human Computers”.

“Aux sources du travail du clic : automates et usines à calcul (XVIIIe-XXIe siècle)”

Antonio A. Casilli (Télécom Paris, Institut Polytechnique de Paris)

RYBN

mercredi 16 décembre 2020, 19h-21h
Lien zoom : https://us02web.zoom.us/j/82845636453?pwd=TytjQXY0MlQ0cUpuWXp0dFNuMUJiZz09

Se pencher sur l’impact actuel de l’intelligence artificielle sur la société implique d’abord qu’on analyse le “travail du clic” nécessaire pour produire de grandes bases de données qui permettent l’apprentissage machine. Myriades de travailleur•ses, souvent recruté•es par le biais de plateformes numériques spécialisées, annotent, étiquettent, corrigent et trient les données qui permettent de calibrer et de tester des solutions intelligentes. Les micro-tâches réalisées par cette force de travail invisibilisée consistent, par exemple, à étiqueter des objets sur une photographie pour entraîner des modèles de vision par ordinateur, ou à vérifier l’exactitude des transcriptions réalisée par des système de conversion de la parole en texte.

Ces tâches de calcul humain, fragmentées et déléguées à une main d’oeuvre sous-payée, pourraient sembler un phénomène récent, mais en réalité elles existent depuis plusieurs siècles. Les recherches historiques documentent la présence d’”ordinateurs humains” (human computers) avant notre époque. A la fin du XVIIIe on confiait à des chômeurs des tâches de calcul répétitives, nécessaires pour fabriquer les tables logarithmiques. Dans le courant du XIXe siècle, l’idée allait être reproduite dans d’autres domaines tels que les données météorologiques, l’analyse des transmissions électriques, l’astronomie. 

Déjà à cette époque le travail des “ordinateurs humains” oscillait entre deux modèles différents : la salle de calcul, proche du paradigme de l’usine, qui allait devenir le prototype des data center des plateformes capitalistes ; le calcul domestique, proche de la “cottage industry“, qui allait inspirer les grandes plateformes de micro-travail comme Amazon Mechanical Turk. Si ces activités de human computing ont survécu à l’essor de l’électronique et du numérique au XXe siècle, et deviennent aujourd’hui l’ingrédient secret de l’intelligence artificielle, il est urgent de les analyser en jetant un pont entre l’histoire des sciences et la sociologie des techniques.

[Séminaire #ecnEHESS] La start-up nation: un cirque sans filet ? (Silvio Lorusso & Aude Launay, 12 mars 2020, 19h)

Enseignement ouvert aux auditeurs libres (dans la limite des places disponibles). Pour s’inscrire, merci de renseigner le formulaire.

Le prochain rendez-vous de notre séminaire Étudier les cultures du numérique sera à nouveau accueilli par la Gaîté Lyrique et sera ouvert aux auditeurs libres. Nous aurons le plaisir d’accueillir l’artiste et chercheur Silvio Lorusso, auteur du livre Entreprecariat. Everyone Is an Entrepreneur. Nobody Is Safe, Onomotopée, 2019 et Aude Launay, curatrice de l’exposition Algotaylorism à la Kunsthalle de Mulhouse.

N’hésitez pas à faire circuler cette information au sein de vos propres contacts et sur les réseaux.

“La start-up nation: un cirque sans filet”
Silvio Lorusso (Institute of Network Culture d’Amsterdam)

avec Aude Launay (Kunsthalle, Mulhouse)

jeudi 12 mars 2020 à 19h00
Gaîté Lyrique
Auditorium
3bis, rue Papin
75003 – Paris

Entrepreneur ou travailleur précaire ? Bienvenue dans l’entreprécariat, un néologisme forgé par Silvio Lorusso, qui nous guide à travers un monde où le changement est considéré comme naturel et sain, quoi qu’il apporte. Son premier livre dépeint un monde peuplé de posters de motivations, d’outils pour améliorer la productivité, de bureaux mobiles et de techniques de développement personnel. Un monde dans lequel un mélange d’idéologie entrepreneuriale et de précarité généralisée régit les réseaux sociaux professionnels, les marchés en ligne pour le travail free-lance et les plateformes de financement participatif. Le résultat ? Une vie en version bêta permanente, aux implications parfois tragiques. Aude Launay va articuler cette notion avec celle d'”algotaylorism” pour explorer l’économie de l’attention et rendre visible le travail des non-travailleurs, le management algorithmique des travailleurs, le micro-travail, la place de l’intelligence artificielle.

[Séminaire #ecnEHESS] “Communiquer avec modération” avec Sarah T. Roberts (Gaité Lyrique, 9 janv. 2020, 19h)

Le prochain rendez-vous de notre séminaire Étudier les cultures du numérique inaugure une collaboration avec la Gaîté Lyrique. De janvier à mai 2020, le lieu de culture parisien nous fait l’honneur d’accueillir en ses murs les séances du séminaire #ecnEHESS ouvertes aux auditeurs libres. Quatre rencontres où chercheur•ses et artistes se penchent sur “le côté obscur du futur du travail”.

Enseignement ouvert aux auditeurs libres (dans la limite des places disponibles). Pour s’inscrire, merci de renseigner le formulaire.

N’hésitez pas à faire circuler cette information au sein de vos propres contacts et sur les réseaux.


“Communiquer avec modération”
Sarah T. Roberts (UCLA)

avec Lauren Huret

jeudi 9 janvier 2020 à 19h00
Gaîté Lyrique
Auditorium
3bis, rue Papin
75003 – Paris

Nous avons tendance à penser que ce sont les algorithmes qui filtrent les contenus illicites, qui nous servent de bouclier contre le langage haineux et les vidéos violentes en ligne. Mais en réalité, ce sont des humains. Plus de 100 000 modérateurs de contenus commerciaux évaluent les publications sur les plateformes des médias sociaux, filtrent et suppriment les contenus choquants. Un travail largement invisible.

Avec son livre Behind The Screen, Content Moderation in the Shadows of Social Media (Yale University Press, 2019), Sarah T. Roberts, professeure en sciences de l’information à UCLA et lauréate 2018 du prix EFF Pioneer, offre la première étude ethnographique approfondie sur l’industrie de la modération du contenu commercial. S’appuyant sur des entretiens avec des travailleurs de la Silicon Valley jusqu’aux Philippines, elle contextualise cette industrie cachée et examine le poids émotionnel porté par ses travailleurs. Cette enquête sur les personnes qui officient “derrière l’écran” offre un aperçu d’un travail de plus en plus mondialisé et du pouvoir politique des plateformes qui s’érigent en juges de la communication planétaire à l’ère numérique.

Le travail de l’artiste franco-suisse Lauren Huret porte sur l’activité des modérateurs et modératrices de contenu, exposés à des milliers d’images traumatisantes chaque jour, et interroge les conséquences psychiques et physiques de ces tâches, ainsi que leurs effets à long terme pour nos sociétés.

Dans les médias :

(05 janv. 2020) Sarah T. Roberts: «La liberté d’expression sur Internet n’a jamais existé», Mediapart.

(11 janv. 2020) Sarah T. Roberts : « Les géants du Web ont choisi de rendre le processus de modération invisible », Le Monde.

[Séminaire #ecnEHESS] Comment étudier les communautés d’internet ? (Madeleine Pastinelli, 14 nov. 2019, 16h)

Enseignement ouvert aux auditeurs libres. Pour s’inscrire, merci de renseigner le formulaire.

Pour la première séance d’approfondissement ouverte aux auditeurs libres de l’édition 2019/20 de notre séminaire #ecnEHESS Etudier les cultures du numérique, nous aurons le plaisir d’accueillir l’ethnologue et pionnière des études d’internet Madeleine Pastinelli, professeure au Département de sociologie de l’Université Laval à Québec. Une occasion précieuse pour revenir sur les recherches qu’elle mène depuis la fin des années 1990 sur les communautés en ligne et les enjeux du rapport à l’autre dans des espaces numériques.

Le séminaire aura lieu le jeudi 14 novembre 2019, 16h00-19h00, Institut des Systèmes Complexes, salle séminaire 1.1, 113 rue Nationale, 75013, Paris.

N’hésitez pas à faire circuler cette information au sein de vos propres contacts et sur les réseaux.

Enquêter en ligne : stratégies de recherche et sociabilités numériques, des canaux IRC aux communautés Facebook

L’enquête de terrain en contexte numérique pose différentes questions quant aux stratégies de recherche à mettre en oeuvre. Vaut-il mieux mener l’enquête en se centrant sur l’usage d’un dispositif numérique, sur un espace en ligne en particulier et tous ceux qui le fréquentent ou sur l’ensemble des espaces fréquentés par ses répondants dans un même contexte ? En quoi les entretiens individuels menés en ligne se distinguent-ils des entretiens en face à face ? Doit-on privilégier des observations en temps réels des espaces numériques ou une analyse a posteriori des traces d’échanges archivés ? Que peut faire l’ethnologue menant une démarche de type ethnographique des possibilités offertes par ces « big datas » que sont les traces d’activités archivées qu’on trouve dans les forums de discussion, les historiques Facebook des répondants et autres données de ce genre ? En prenant appui sur quelques enquêtes menées ces dernières années sur les usages de Facebook et dans différentes communautés en ligne, cette conférence sera l’occasion de réfléchir autour de ces questions et plus largement des enjeux de l’enquête en contexte numérique. Le séminaire sera en outre l’occasion de discuter de l’intérêt que représente l’analyse des polémiques, dans des contextes d’enquête où le plus grand défi est d’abord la profusion de données desquelles faire sens plutôt que leur rareté.

Le programme du séminaire “Étudier les cultures du numérique” (#ecnEHESS) 2019-2020 enfin disponible !

Mon séminaire EHESS Étudier les cultures du numérique (mieux connu comme #ecnEHESS) est de retour pour la 12e année consécutive !

Pour l’année 2019/20, le séminaire prévoit 9 séances (tot. 24 heures de cours), dont 5 ouvertes aux auditeurs libres. Grâce à un partenariat avec la Gaîté Lyrique, les séances publiques de 2020 auront lieu dans l’auditorium du 3bis rue Papin, 75003 Paris, et prendront la forme de conférences art & technologie. Les autres séances se dérouleront à l’Institut des Systèmes Complexes (ISC-PIF, 113 rue Nationale 75013 Paris).

Cet enseignement est une unité du tronc commun du master en sciences humaines et sociales de l’EHESS, mention Savoirs en sociétés (SES), parcours HSTS (Histoire des Sciences, des Techniques et des Savoirs), en collaboration avec le Centre Alexandre Koyré.

Structure — Le programme se compose de deux types de séances :

  • les séances thématiques retracent les grandes questions de la sociologie du numérique et sont réservées en priorité aux étudiant•es EHESS (mais peuvent accueillir des auditeur•rices libres dans la mesure des places disponibles) ;
  • les séances d’approfondissement, où des invité•es externes présentent leurs recherches en cours,  s’inscrivent dans la tradition du séminaire #ecnEHESS et sont ouvertes à tou•tes.
  • Une séance finale de restitution des travaux des étudiant•es aura lieu le jeudi 11 juin 2019. Lors de cette session, les étudiant•es présenteront une synthèse portant sur un sujet ayant trait aux usages sociaux des technologies numériques, choisi en accord avec l’enseignant. Le rendu prendra la forme d’une contributions à Wikipédia (création et modification d’articles) et d’une présentation orale.

Pour vous inscrire, merci de renseigner le formulaire de contact (option “seminar”).

PROGRAMME #ecnEHESS

1.         Jeudi 31 oct. 2019, 16h-19h, Institut des Systèmes complexes (ISC-PIF), salle 1.2.
Antonio Casilli Introduction au séminaire : socialisation et communautés sur internet
Séance réservée en priorité aux étudiant•es EHESS

2.         Jeudi 14 nov. 2019, 16h-19h, Institut des Systèmes complexes (ISC-PIF), salle 1.1.
Madeleine Pastinelli (Université Laval, Québec) Enquêter en ligne : stratégies de recherche et sociabilités numériques, des canaux IRC aux communautés Facebook
Séance ouverte aux auditeurs libres

3.         Jeudi 12 déc. 2019, 16h-19h, Institut des Systèmes complexes (ISC-PIF), salle 1.1.
Antonio Casilli Réseaux et capital social en ligne
Séance réservée en priorité aux étudiant•es EHESS

4.         Jeudi 9 janv. 2020, 19h-21h, Gaîté Lyrique.
Sarah T. Roberts (UCLA) Behind the screen: The hidden digital labor of online content moderation 🇬🇧 + Lauren Huret
Séance ouverte aux auditeurs libres

5.         Jeudi 13 févr. 2020, 16h-19h, Institut des Systèmes complexes (ISC-PIF), salle 1.1.
Antonio Casilli Vie privée et capitalisme de surveillance à l’heure des plateformes
Séance réservée en priorité aux étudiant•es EHESS

6.         Jeudi 12 mars. 2020, 19h-21h, Gaîté Lyrique.
Silvio Lorusso (Institute of Network Cultures of Amsterdam) Entreprecariat: Everyone is an entrepreneur, nobody’s safe 🇬🇧 + Aude Launay
Séance ouverte aux auditeurs libres

7.         Jeudi 9 avr. 2020, 19h-21h, Gaîté Lyrique.
Antonio Casilli Travail, automation et digital labor + RYBN
Séance ouverte aux auditeurs libres

8.         Jeudi 28 mai 2020, 19h-21h, Gaîté Lyrique.
Lilly Irani (UCSD) The cultural work of micro-work 🇬🇧 + Elisa Giardina Papa
Séance ouverte aux auditeurs libres

9.         Jeudi 11 juin 2020, 14h-18h, Institut des Systèmes complexes (ISC-PIF), salle 1.2.
Travaux des étudiant•es du séminaire
Séance réservée en priorité aux étudiant•es EHESS

[Séminaire #ecnEHESS] Les communs numériques (Benjamin Coriat, Lionel Maurel, Laura Aufrère, 24 janv. 2019, 16h)

Enseignement ouvert aux auditeurs libres. Pour s’inscrire, merci de renseigner le formulaire.

Dear all,

le séminaire #ecnEHESS Etudier les cultures du numérique propose cette année des séances thématiques (assurées par moi-même et réservées aux étudiant•es du master en sciences sociales mention HSTS de l’EHESS) ainsi que des séances d’approfondissement accueillant des interventant•es externes et ouvertes aux auditeurs libres.

Pour la première des séances ouvertes, nous aurons le plaisir de rencontrer trois chercheurs qui ont participé à la publication d’un ouvrage majeur dans la réflexion contemporaine sur les biens communs : Vers une république des biens communs ? (Paris, Les liens qui libèrent, 2018).

Benjamin Coriat, économiste atterré, professeur à l’Université Paris 13 et responsable scientifique du programme “EnCommuns” en a été coordinateur, tandis que Laura Aufrère (ancienne coordinatrice UFISC, doctorante CEPN – Paris 13) et Lionel Maurel (directeur adjoint scientifique à l’INSHS du CNRS) ont été parmi les contributeurs. Leur réflexion a été ensuite prolongée dans le manifeste Pour une protection sociale des données personnelles (2018).

⚠️Le séminaire aura lieu le jeudi 24 janvier 2019, 16h-18h, salle séminaire 1.1, Institut des Systèmes Complexes, 113 rue Nationale, 75013, Paris.⚠️

N’hésitez pas à faire circuler cette information au sein de vos propres contacts et sur les réseaux.


Titre : Les communs numériques : Action citoyenne et protection sociale des données

Intervenant•es : Laura Aufrère (Paris 13), Benjamin Coriat (Paris 13),
Lionel Maurel (CNRS).

Résumé : Est-ce que l’essor des technologies numériques contemporaines a encouragé un renouveau de l’esprit des « communs » ? Face à la multiplication des enclosures numériques mises en place par les géants de la tech et par les plateformes propriétaires, l’instauration d’un « domaine commun informationnel » est loin d’être évidente. Pourtant les communs vivent aujourd’hui une véritable renaissance : des jardins partagés aux logiciels libres, des encyclopédies en ligne aux recycleries dans les villes ou dans les campagnes, l’expérience mutualiste, coopérative et associative s’enracine partout — spécialement sur Internet. Les intervenants de cette séance, partagent cette conviction : le commun n’est pas destiné à venir compenser les déficiences d’un monde capitaliste et marchand, mais à refonder la citoyenneté. En particulier, l’institution d’une « protection sociale des données » passe nécessairement par la construction de Communs numériques, et par le déploiement des nouvelles formes économiques au service des collectivités humaines.

Le programme du séminaire #ecnEHESS 2018/19 est arrivé !

Mon séminaire Étudier les cultures du numérique (mieux connu comme #ecnEHESS) est de retour pour la 11e année consécutive.

Structure : pour la rentrée 2018/19, le séminaire fait peau neuve : plus compact (9 séances sur 5 mois), plus long (24 heures de cours) et surtout… plus fondamental. Parce que justement à partir de cette année, l’enseignement devient une formation du tronc commun du master en sciences sociales de l’EHESS, et une unité fondamentale de la mention Histoire des Sciences, Technologies, Sociétés (HSTS), en collaboration avec le Centre Alexandre Koyré.

C’est pourquoi, le programme se compose cette année de deux types de sessions :

  • les séances thématiques retracent les grandes questions de la sociologie du numérique et sont réservées en priorité aux étudiant•es EHESS (mais peuvent accueillir des auditeur•rices libres dans la mesure des places disponibles) ;
  • les séances d’approfondissement, où des invité•es externes présentent leurs recherches en cours,  s’inscrivent dans la tradition du séminaire #ecnEHESS et sont ouvertes à tou•tes.

Logistique : le séminaire aura lieu deux jeudis par mois, du 10 janvier 2019 au 9 mai 2019. Les séances thématiques se dérouleront au Centre Alexandre Koyré (salle séminaire, 27 Rue Damesme, 75013 Paris). Les séances d’approfondissement se dérouleront à l’Institut des Systèmes Complexes (salle séminaire 1.1, 113 rue Nationale 75013 Paris).

Pour vous inscrire, merci de renseigner le formulaire de contact (option “seminar”).

Voilà le calendrier complet :

 
Jeudi 10 janvier 2019 (15h-18h)
Centre Alexandre Koyré, salle séminaire, 27 Rue Damesme, 75013 Paris

Séance thématique (priorité étudiant•es EHESS)
Sociabilité, identité, communauté sur internet
Enseignant : Antonio Casilli
Jeudi 24 janvier 2019 (16h-18h)
Institut des Systèmes Complexes, salle séminaire 1.1, 113 rue Nationale 75013 Paris

Séance d’approfondissement (ouverte aux auditeur•es libres)
Les communs numériques
Intervenant•es : Benjamin Coriat, Laura Aufrère (Univ. Paris 13), Lionel Maurel (CNRS).
Jeudi 7 février 2019 (15h-18h)
Centre Alexandre Koyré, salle séminaire, 27 Rue Damesme, 75013 Paris
Séance thématique (priorité étudiant•es EHESS)
Analyse des réseaux (structure, norme, et capital social en ligne)

Enseignant : Antonio Casilli
Jeudi 21 février 2019 (17h-19h)
Institut des Systèmes Complexes, salle séminaire 1.1, 113 rue Nationale 75013 Paris

Séance d’approfondissement (ouverte aux auditeur•es libres)
Ce que les big data font aux sciences sociales
Intervenant•es : Paola Tubaro (CNRS) et Étienne Ollion (CNRS).
Jeudi 7 mars 2019 (15h-18h)
Centre Alexandre Koyré, salle séminaire, 27 Rue Damesme, 75013 Paris

Séance thématique (priorité étudiant•es EHESS)
Évolutions de la vie privée sur Internet
Enseignant : Antonio Casilli
Jeudi 21 mars 2019 (17h-19h)
Institut des Systèmes Complexes, salle séminaire 1.1, 113 rue Nationale 75013 Paris

Séance d’approfondissement (ouverte aux auditeur•es libres)
Action collective à l’heure du numérique
Intervenant•es : Jen Schradie (Sciences Po Paris).
Jeudi 4 avril 2019 (15h-18h)
Centre Alexandre Koyré, salle séminaire, 27 Rue Damesme, 75013 Paris

Séance thématique (priorité étudiant•es EHESS)
Travail et intelligences artificielles

Enseignant : Antonio Casilli
Jeudi 18 avril 2019 (17h-19h)
Institut des Systèmes Complexes, salle séminaire 1.1, 113 rue Nationale 75013 Paris

Séance d’approfondissement (ouverte aux auditeur•es libres)
Travail et plateformes numériques
Intervenant•es : Marie-Anne Dujarier (Univ. Paris Diderot) et Maud Simonet (Univ. Paris Nanterre).

Une séance finale de restitution des travaux des étudiant•es aura lieu le jeudi 9 mai 2019 de 15 h à 19 h au Centre Alexandre Koyré, salle séminaire. Lors de cette session, les étudiant•es présenteront une synthèse portant sur un sujet ayant trait aux usages sociaux des technologies numériques, choisi en accord avec l’enseignant. Le rendu prendra la forme d’une contributions à Wikipédia (création et modification d’articles) et d’une présentation orale.

[Séminaire #ecnEHESS] Big data, rencontres en ligne et formation du couple (14 mai 2018, 17h)

Enseignement ouvert aux auditeurs libres. Pour s’inscrire, merci de renseigner le formulaire.

Pour notre séminaire Étudier les cultures du numérique nous aurons le plaisir d’accueillir Marie Bergström, chercheuse à l’Institut National d’Études Démographiques et membre du comité éditorial de la revue RESET et du comité de rédaction de la revue Sociologie, pour une séance dans laquelle nous interrogerons ce que les big data nous apprennent sur la formation des couples à l’heure des rencontres en ligne.

⚠️ CHANGEMENT DE SALLE : La séance aura lieu le lundi 14 mai 2018 de 17h à 20h, Salle 1, EHESS, 105 bd Raspail, 75006 Paris. ⚠️


Titre : Le « choix du conjoint » sous la loupe des rencontres en ligne

Intervenante : Marie Bergström (INED)
Discutant : Fred Pailler (Université de Nantes)

“En moins de quinze ans, l’usage de sites et d’applications de rencontres est devenue une pratique courante en France comme dans d’autres pays occidentaux. Ces services non seulement changent la manière de trouver des partenaires mais renouvellent notre savoir sur la rencontre. Les chercheurs en sciences sociales sont de plus en plus nombreux à mobilisent les données « massives » issues de ces plateformes pour étudier l’appariement des partenaires. Cette innovation méthodologique se solde souvent par des résultats inédits comme le montre la présentation. À partir d’un exemple concret, mobilisant les données d’une plateforme parmi les plus utilisées en France, on s’intéresse aux comportements de contact entre utilisateurs. Ce faisant, l’objectif n’est pas seulement de décrire les interactions (qui échange avec qui ?) et les logiques sociales et sexuées qui sous-tendent ce processus. La présentation montre, plus généralement, la manière dont les rencontres en ligne mettent au défi les théories habituelles du « choix » des partenaires.”