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Au revoir à la Grande Table (France Culture, 19 juillet 2013)

Caroline Broué accueille une délégation des chroniqueurs de La Grande Table pour une dernière émission avant la fin de la saison – et avant de “démobiliser la brigade” d’une cinquantaine d’écrivains, chercheurs et personnalités qui avaient animé le magazine culturel du midi sur France Culture. Le sociologue Antonio Casilli, qui avait intégré l’émission en 2011, était présent avec 8 autres chroniqueurs pour prendre congé et remercier tous les journalistes, producteurs et techniciens.

» La Grande Table — Emission Spéciale – France Culture (28 min).

 

La Brigade de la Grande Table. De gauche à droite : (debout) Tobie Nathan, Pascal Ory, Gérard Mordillat, Mathieu Potte-Bonneville, Fabienne Servan-Schreiber, Antonio A. Casilli, Caroline Broué, Dominique Cardon, (assis) Christophe Prochasson, André Gunthert, Raphaël Bourgois. 

 

Retrouvez les autres interventions d’Antonio Casilli à La Grande Table sur le site de France Culture :

A propos du roman Lionel Asbo de Martin Amis – 28.05.2013

L’accès ouvert aux revues en sciences humaines et sociales – 15.04.2013

Beppe Grillo et le populisme 2.0 en Italie – 28.03.2013

Science, controverses et la “disqualification des experts” – 27.03.2013

Guy Debord à la BNF – 22.03.2013

– A propos de l’ouvrage Occupy de Noam Chomsky – 11.02.2013

A propos du rapport de l’Académie des Sciences L’enfant et les écrans – 08.02.2013

Pour les 30 ans du protocôle TCP/IP – 29.01.2013

– A l’occasion de la parution de Karaoke Culture de Dubravka Ugresic – 31.12.2012

Sur l’ouvrage Voyages imaginaires de Farid Abdelouahab – 20.12.2012

A l’occasion du colloque BNF Comprendre le phénomène pro-ana – 29.11.2012

– Sur le film Reality de Matteo Garrone – 12.10.2012

Nouvelles mythologies : de la voiture au smartphone – 04.10.2012

Peut-on encore parler de biopolitique ? – 03.07.2012

A propos de l’ouvrage Paris est un leurre de Xavier Boissel – 06.06.2012

La NSA et le loi LOPPSI : extension du domaine de la surveillance sur Internet – 23.05.2012

Pour le centenaire d’Alan Turing – 25.04.2012

Les drones et la guerre – 06.03.2012

L’affaire Megaupload : le début de “l’Internet de plomb” ? – 08.02.2012

Virus, contagion, viralité : une approche transdisciplinaire – 20.01.2012

L’intimité à l’épreuve des réseaux sociaux numériques – 05.01.2012

La BD à l’âge du web – 08.12.2011

[Podcast] A La Grande Table (France Culture, 28 mai 2013)

Podcast de l’émission La Grande Table, le magazine culturel du midi sur France Culture. Pour parler de l’Angleterre d’aujourd’hui au prisme du dernier livre de Martin Amis Lionel Asbo, Caroline Broué accueille Sylvie Laurent, Marc Weitzmann et le sociologue Antonio Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil).

» Portrait de l’Angleterre contemporaine – Idées – France Culture – 28 minutes.

Pour écouter d’autres podcast d’Antonio Casilli sur France Culture.

Antonio Casilli : « Ce qui est intriguant, c’est qu’il y a dans ce livre une tentative de reformulation sociale de cette catégorie des Asbo […] Ces comportements finissent par former un groupe social, et ce groupe social est diabolisé par Martin Amis. Cela s’inscrit dans le sillage d’une tradition littéraire anglaise, celle de la méconnaissance des aspects positifs de ce monde des classes populaires. […] En fait, on tombe très vite dans une question qui à mon avis est centrale : le fait que la culture anglaise a été un berceau de « subcultures » – une spécificité de groupes sociaux qui développent leur propre culture, laquelle culture se traduit par un style vestimentaire ou l’emploi d’un certain jargon. […] Martin Amis fait un travail de gommage et de diabolisation de tout aspect qui pourrait être caractéristique d’une culture des classes populaires anglaises. »

 

[Podcast] Discorde et réveil du politique en ligne (France Culture Plus, 27 mai 2013)

Podcast de l’émission #Politique : Citoyens connectés, de France Culture Plus, webmédia étudiant de France Culture. Le journaliste Christophe Payet se penche sur les modalités d’expression de la discorde sur Internet : du tweet-clash aux commentaires venimeux des blogs, aux jeux vidéos, aux trolls. Avec le sociologue Antonio Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil).

» Tweet-clash et bagarre 2.0 : un réveil du politique ? | France Culture Plus.

Pour écouter d’autres podcast d’Antonio Casilli sur France Culture.

Il est facile de penser qu’Internet a appauvri le débat politique. Que le web a consacré la petite phrase assassine. Que les commentaires en ligne sont violents gratuitement. Que le débat s’est muté en tweet-clash, en bagarre 2.0. Mais le web n’aurait-il pas tout simplement réveillé une discorde que notre démocratie refusait de regarder en face ? 

[Podcast] Antonio Casilli sur l'Open Access en sciences sociales (France Culture, La Grande Table, 15 avril 2013)

Podcast de l’émission La Grande Table, le magazine culturel du midi sur France Culture. Pour parler des opportunités et des enjeux liés à l’accès libre (open access) aux revues en sciences humaines et sociales, Caroline Broué accueille Mathieu Potte-Bonneville, André Gunthert et le sociologue Antonio Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil).

» Les revues de Sciences Humaines et Sociales peuvent-elles se permettre d’être gratuites ? – France Culture – 29 min.

Pour écouter d’autres podcast d’Antonio Casilli sur France Culture.

 

« La question de la gratuité devient non seulement une question de droit du citoyen d’avoir accès à ces revues, à ces articles (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui), […] mais aussi la question de la gratuité du travail (car les chercheurs n’ont pas de reconnaissance véritable de ce travail). Pour moi, la question de l’open access doit avoir un effet de résonnance entre ces deux gratuités. »

[Podcast] Antonio Casilli sur la disqualification des experts (France Culture, La Grande Table, 27 mars 2013)

Podcast de l’émission La Grande Table, le magazine culturel du midi sur France Culture. Pour parler de la disqualification des experts, à partir des communications prononcées lors des Entretiens de l’Académie des sciences morales et politiques, Caroline Broué accueille le physicien Sébastien Balibar, le psychoethnologue Tobie Nathan et le sociologue Antonio Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil).

»La disqualification des experts – 28 minutes.

Pour écouter d’autres podcast d’Antonio Casilli sur France Culture.

La BnF, Guy Debord et le spectacle schizophrène du droit d'auteur

[Mise à jour du 01 avril 2013 10h29. Ce billet a été republié sur le Huffingtonpost et traduit en anglais sur le site Web Notbored.org. Parmi les blogs ayant repris l’information, je signale celui d’Olivier Ertzscheid (Affordanceinfo) et celui d’Olivier Beuvelet (Mediapart). A lire aussi, le blog de la section FSU de la BnFà propos du “rayonnement en interne” de mon texte…]

Il y a quelques jours je me suis rendu – avec une petite délégation de France Culture – à la Bibliothèque Nationale de France pour visiter l’exposition Guy Debord : Un art de la Guerre. L’ouverture officielle n’étant que le 27 mars 2013, l’idée était de jeter un œil à cette collection en cours de montage de notes, photos, films et textes du père du Situationnisme, afin de préparer cette émission de La Grande Table avec Caroline Broué consacrée à l’héritage de Guy Debord.

Seul hic : nous avons été accueillis par des responsables de la communication externe de la BnF, qui n’ont visiblement pas apprécié mon initiative de prendre quelques photos pour les publier éventuellement sur mon fil Twitter et sur mon blog. Peur du (mauvais) buzz ? Difficulté à saisir les logiques des médias numériques ? Pas du tout : la raison invoqué est – un roulement de tambour, s’il vous plait ! – le droit d’auteur. Ma requête s’est donc heurtée à un refus catégorique une première fois en face-à-face, ensuite par téléphone. Le reste de la dispute s’est déroulé par mail 48 heures durant.

L’essentiel de nos échanges, dont je ne reproduis pas ici le verbatim pour d’évidentes raisons de respect de mes interlocuteurs, mérite d’être consigné dans ce blog. Il nous aide à comprendre le fonctionnement d’une grande institution étatique comme la BnF à l’heure des enclosures des biens communs de la connaissance, et jette une lumière crue sur sa schizophrénie manifeste à l’égard de la question du droit d’auteur : sur-protégé quand il s’agit de ses œuvres ; dédaigné quand il s’agit de celles des autres.

(more…)

[Podcast] Antonio Casilli sur Guy Debord (France Culture, La Grande Table, 21 mars 2013)

Podcast de l’émission La Grande Table, le magazine culturel du midi sur France Culture. Pour parler de l’héritage de Guy Debord à l’occasion de l’exposition rétrospective que lui consacre la Bibliothèque Nationale de France, Caroline Broué accueille la journaliste Raphaëlle Rérolle, l’écrivain Marin de Viry et le sociologue Antonio Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil). Emission en partenariat avec le supplément “Culture et Idées” de Le Monde et en direct du Salon du Livre 2013.

» A chacun son Debord ? (en direct du Salon du Livre ) – 28 minutes

Pour écouter d’autres podcast d’Antonio Casilli sur France Culture.

[Podcast] Vers la dictature du trollétariat ? (France Culture Plus, 25 févr. 2013)

Podcast de l’émission #Politique – Citoyens connectés, de France Culture Plus, webmédia étudiant de France Culture. Le journaliste Christophe Payet revient sur la figure du troll et sur l’hypothèse inquiétante de la “dictature du trollétariat” en discutant les thèses du sociologue Antonio Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil).

» Le Troll est-il un chien de garde de la démocratie ? | France Culture Plus.

Pour écouter d’autres podcast d’Antonio Casilli sur France Culture.

Le Troll est-il un chien de garde de la démocratie ? Cet être vil des bas fonds d’internet. Ce provocateur intempestif qui inonde les discussions sur internet pour les détourner en polémique. Le Troll, explicitement bête et méchant, serait en voie de réhabilitation… Depuis quelque temps circule une idée étrange : et si le Troll était le gardien d’un Internet comme espace public ouvert.  Celui qui nous prévient de l’endogamie et du conformisme.  Exploration d’une hypothèse en clics, en sons et en méchanceté.

[Podcast] Antonio Casilli sur Occupy Wall Street (France Culture, La Grande Table, 11 févr. 2013)

Podcast de l’émission La Grande Table, le magazine culturel du midi sur France Culture : pour dresser un bilan du mouvement Occupy à l’occasion de la parution du livre de Noam Chomsky Occupy aux Editions de l’Herne, Caroline Broué accueille François Cusset, Sylvie Laurent et le sociologue Antonio Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil).

 

» Que reste-t-il du mouvement Occupy Wall Street ? – Idées – France Culture – 28 minutes.

Pour écouter d’autres podcast d’Antonio Casilli sur France Culture.

“Cet ouvrage est en réalité très intéressant car il resitue Occupy dans le contexte américain et en même temps il faut aussi s’interroger sur la cartographie de l’année 2011. Chacun de ces mouvements sont enracinés dans des réalités, des histoires politiques d’un pays, d’une nation. J’aurais aimé qu’il interroge le positionnement d’Occupy par rapport à un mouvement qui l’a précédé Tea Party, et notamment sur la question de l’horizontalité, de l’absence de leadership.

[…] Quel est l’attracteur politique de ce mouvement ? C’est des mouvements qui proposent une certaine déontologie du politique, une certaine manière de faire du politique, de créer de la subjectivité politique”

 

[Podcast] Antonio Casilli, André Gunthert et Dominique Cardon sur les 30 ans d'Internet

Podcast de l’émission La Grande Table, le magazine culturel du midi sur France Culture : pour parler des efforts récents de construction d’une histoire et d’une mémoire collective d’Internet, Caroline Broué accueille Dominique Cardon, André Gunthert et le sociologue Antonio Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil).

» Internet a trente ans… et tout le monde s’en fout !? – 29.01.2013 – 26 minutes.

Pour écouter d’autres podcast d’Antonio Casilli sur France Culture.

Janvier 2013 marque l’anniversaire des 30 ans de l’adoption du protocole TCP/IP, qui est salué outre-Atlantique comme “la naissance de l’Internet actuel”. C’est l’occasion pour les médias étasuniens de s’adonner à leur sanctification habituelle des géants commerciaux du Web, doublée d’un bilan social et technique de trois dernières décennies. Mais ici en France, on en parle à peine. Même dans les cercles spécialisés, cet anniversaire est un non-événement. 

Chauvinisme technologique ? Syndrôme “nostalgie Minitel” ? Méfiance vis-à-vis de l’idéologie “disruptive” du numérique étasunien ? 

On pourrait avancer une autre hypothèse. Si nous ne célébrons pas cet anniversaire, c’est presque pour une forme de pudeur : parce nous savons pertinemment qu’Internet est plus âgé que cela.  Quel âge a Internet ? Quelle est exactement sa date de naissance ? Selon Tim Berners Lee , c’est avec l’introduction du Web dans les années 1990 que le “réseau des réseaux” est devenu celui que nous connaissons aujourd’hui. Mais Vint Cerf, “évangéliste Internet en chef” de chez Google, nous assure que c’est justement en 1983, quand Internet a remplacé ARPANET, que son acte de naissance se situe. D’autres encore, tels les documentalistes du Kleinrock Center for Internet History de l’UCLA, affirment que cela remonte aussi loin qu’en 1969 (date d’établissement du premier “backbone” du réseau) – ou même en 1961 (date de parution de l’un des premiers papiers théoriques à son sujet) ! 

Internet n’aurait donc pas 30 ans, mais 52. Comme un acteur sur le retour qui cherche encore à décrocher des rôles de jeune homme, il tricherait donc sur son âge ! Chaque année, dans un effort constant de rajeunissement, cette vieille innovation cherche à réécrire son histoire, pour paraître toujours dynamique, toujours projetée vers le futur, toujours capable de surprendre et de “révolutionner” nos vies. Mais, soumise à la concurrence de nouveaux paradigmes technologiques (des nanosciences au biotech), quelle est la place actuelle de cette technologie qui a besoin, pour exister, d’être “forever young” ?