Monthly Archives: December 2009

Creative Commons or Wikipedia? Who to support?

(This is just my opinion. But in case you had to face a similar decision this might help…)

It’s the end of the year – it’s time to make a donation to one of the many worthy causes this big network called the Internet is full of. I don’t want to enter into details as to my financial situation – suffice to say a choice had to be made.  And the choice was between  Wikimedia Foundation and Creative Commons. I just want to say that many factors were weighed in order to make this decision.


Creative Commons:

* is the license that already covers the entirety of the contents of this blog;

* is the best possible compromise between gung-ho copyright protection and no-copyright at all (a solution that I still found fancy, but not implementable in the present situation);

* messes up with the law through uncontrolled license proliferation and sometimes downright misuse;

* gives away free t-shirts to donors ;)!

Wikimedia:

* produces the de facto go-to reference for every first search on the web;

* is a philosophy I enforce through the creation of collaborative wikis in my everyday research activity;

* has MASSIVELY pissed me off this year with the Wikipedia art controversy in February, and the MEGA FAIL over the deletion of the page of Brazilian activist Daniel Padua in November;

* is recreating (through a complex “caste system” of gold-star editors, administrators, experts, etc. ) the same academic hierarchies it was supposed to stand up to.

So if you scroll down this page, you will see where my money went: to Creative Commons – which gave me in exchange a cheesy green badge for “Premium” users. This titillates my narcissism and also voices my dissent as to the directions Wikipedia has taken in the last 12 months.

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"How come it's BLUE?" The origins of James Cameron's Avatar

By: Antonio A. Casilli (Centre Edgar-Morin, EHESS, Paris) [1]

By now you all must have a pretty clear opinion of James Cameron’s Avatar. Is it the new Star Wars? Or is it just another CGI-ridden crapbuster movie? You are entitled to your own opinion. As I am not a film critic, my job is not to change it. What this movie represents to me, and to many a colleague of mine, is a chance to resuscitate some forgotten pieces of cultural analysis written in the last 15 years – approximatively the time this movie has been in the making. As a concept, the avatar has a long history.

Visual genealogy: left The Lawnmower Man (1992); right Avatar (2009)

And a long history also means a lot of bibliographic references. And some of them still come handy to understand what the hell Cameron’s film is about. It’ like a garage sale, where I give away those old records I used to cherish a lot, so that some freshman neighbour with deejaying penchants can make a mashup mp3 out of them.

A few years ago, for example, the French journal Communications published an article of mine whose title, quite self-explanatorily, would read something like: Blue Avatars, about three strategies of cultural borrowing at the heart of computer culture.

ResearchBlogging.org
Antonio A. Casilli (2005). Les avatars bleus, Autour de trois stratégies d’emprunt culturel au cœur de la cyberculture. Communications, 7 (1), 183-209

Yeah, well… maybe not that self-explanatorily, after all. Anyhow, in this article I gave form to a socio-visual genealogy of the avatar, as one of the main archetypes of contemporary culture.

Now I assume some of you don’t speak French. Also, some simply can’t be bothered to go through 30 pages of socio-babbling. So here I provide a summary of the main results of the article.

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Mon interview dans l'émission "Recherche en cours" (Radio Aligre FM)

Vendredi 11 décembre 2009 j’ai eu le plaisir d’être l’invité de l’émission Recherche en Cours sur Aligre FM, la dernière radio libre de Paris. L’émission, rigoureusement en direct, est un « magazine » qui propose un regard vivant et jamais pédant sur les questions que se posent aujourd’hui les scientifiques (sociaux et non). Pour écouter mon interview, voilà le lien en podcast pour iTunes. Attention : ça fait 55 minutes et 1 seconde, quand même…

http://www.rechercheencours.fr/REC/Podcast/Podcast.html

Recherche en cours via kwout

Aux deux animateurs, David Dumoulin (Uni. Paris 3) et Jean-Marc Galan (CNRS), vont mes remerciements les plus sincères pour leur accueil chaleureux, pour la discussion riche et variée et pour l’ambiance absolument décontractée qui me change pas mal par rapport aux radios officielles – lesquelles, immanquablement, font surgir en moi la question que les lecteurs de ce blog connaissent bien : what the hell am I doing here ?

Dans cet entretien on a vraiment fait le tour de mes recherches récentes : de la construction de la corporéité dans les cultures du numérique, à l’étude des communautés pro-anorexiques, aux méthodologies ethnographiques et computationnelles que je sollicite, à mon séminaire EHESS sur la transdisciplinarité – tout le paquet, quoi. Et la surprise la plus agréable : ils m’ont permis d’apporter ma propre musique ! Or, comme je suis complètement skizophrène, et qu’avec l’âge je n’écoute que du punk et de la musique de la renaissance, j’ai proposé les morceaux suivants : la sublime Madonna, tu mi fai lo scorrucciato (« Madame, vous me faites la tête », madrigal napolitain du XVIe siècle) et la toujours grisante Me and Mia (« Moi et ma (bouli)mie » de Ted Leo and the Pharmacists, tout simplement la meilleure chanson sur les troubles des conduites alimentaires jamais écrite). Enjoy !

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Dr. Popp et la disquette Sida. Sociologie d'une affaire hacker

NB: une version légèrement remaniée de ce texte a été publiée dans le numéro de mars 2015 de la revue d’ethnologie européenne Terrain. Pour le citer :

Antonio A. Casilli (2015) Dr. Popp et la disquette Sida. Sociologie d’une affaire hacker, Terrain, 65: 3-17. 

Un savant fou. Un virus mortel. Du sexe. Des gadgets électroniques à la mode. Tous les ingrédients pour un grand feuilleton sont réunis. Il y a exactement vingt ans, éclate l’affaire de la « disquette Sida », l’un des plus importants scandales internationaux dans l’histoire du piratage informatique. Aujourd’hui presque complètement oubliée, elle reste un épisode dont les significations culturelles et politiques méritent d’être approfondies pour comprendre non seulement l’approche actuelle des usages informatiques autonomes (autonomous computing)[2], mais aussi pour restituer les jeux de forces qui – encore aujourd’hui – font de la viralité l’une des formes prééminentes d’agrégation sociale du web[3].

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Les rebondissements judiciaires multiples de cette affaire ont rendu difficile la tâche de retracer les témoignages des protagonistes et d’en déceler les motivations. Le compte rendu que j’en propose ici est basé sur une enquête de terrain conduite entre l’Europe et les EU en 2004-2005. Les interviews utilisées – avec des médecins, des experts de la police britannique et des médiactivistes – sont citées dans les notes de bas de page. J’ai à plusieurs reprises sollicité un entretien avec le personnage principal de cette histoire, Joseph L. Popp, mais mes tentatives n’ont pas rencontré de succès  (voir le Post-scriptum à la fin de ce billet).

(Attention ce billet fait 18 pages ! Téléchargez-le en version .pdf ou bien lisez le reste en version .html)

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Version préprint de mon chapitre d'ouvrage sur handicap, TIC et "disability divide"

Il y a quelques mois, j’avais donné – sur invitation de Bernard Andrieu, professeur d’epistémologie du corps et bloggueur extraordinaire – un keynote speech dans le cadre du Congrès international Pratiques Sportives, Handicaps et Territoires. Vous trouvez ici la version powerpoint de ma présentation.

Là c’est la fin de l’année et on prépare les actes du colloque, qui vont paraître aux Presses Universitaires de Nancy sous le titre Vers la fin du handicap ?. Je mets en ligne la version préprint de ma contribution qui a pour titre Technologies capacitantes et «disability divide» : Enjeux des usages numériques dans les situations de handicap. Bien sûr, il y a encore plein de coquilles et les notes biblio sont un peu fantaisistes, donc, dès que le livre sera sorti, prière de citer seulement la version imprimée.

Un petit aperçu – qui résume bien le sens de ce texte :

« L’analyse doit finalement être recentrée sur les rapports de pouvoir que les usages informatiques des porteurs de handicap contribuent à reconfigurer – et des forces sociales qui s’y opposent. Les technologies numériques « capacitantes » révèlent alors leurs limites là où elles montrent leur force : elles exposent le handicap en tant que construction socio-culturelle, mais elles n’arrivent pas à déjouer les intérêts consolidés et les logiques institutionnelles qui justement maintiennent en place cette construction».

Style de citation conseillé :

Casilli, Antonio A. (2009) “Technologies capacitantes et « disability divide » : Enjeux des usages numériques dans les situations de handicap.”, Body Space Society, 02 décembre 2009 (http://www.bodyspacesociety.eu/wp-content/uploads/2009/12/CASILLIHandicap_preprint.pdf), prépublication, à paraître in: Joël Gaillard (dir.), Vers la fin du handicap ? Pratiques sportives, nouveaux enjeux, nouveaux territoires, Nancy, PUN, 2010, pp. 501-515.