art

Bye bye, La Grande Table

Le vendredi 19 juillet 2013, Caroline Broué a accueilli une délégation des chroniqueurs de La Grande Table pour un dernier épisode avant la fin de la saison – et avant de démobiliser « la brigade ». Par ce terme on a désigné, dans le jargon propre à l’émission, le groupe d’une cinquantaine d’écrivains, artistes, chercheurs et intellectuels assortis qui a animé la première partie du magazine culturel du midi sur France Culture. Je l’avais intégré en 2011, sur invitation de Caroline même, et de Raphaël Bourgois, producteur de l’émission. Une expérience enrichissante, qui m’a permis de rentrer dans l’actualité des débats intellectuels français et internationaux, de sortir quelque peu de mon rôle de “docteur ès geekeries”, de côtoyer des personnes que j’admire, et – parfois – de me disputer avec eux à l’antenne 😉

La Brigade de la Grande Table dans les locaux de France Culture. De gauche à droite : (debout) Tobie Nathan, Pascal Ory, Gérard Mordillat, Mathieu Potte-Bonneville, Fabienne Servan-Schreiber, Antonio A. Casilli, Caroline Broué, Dominique Cardon, (assis) Christophe Prochasson, André Gunthert, Raphaël Bourgois.

 

C’est le moment donc de remercier tou(te)s : les autres brigadistes/brigadiers, les journalistes, les producteurs, les stagiaires et les techniciens (la quantité de gens nécessaire pour faire marcher une émission…). Et je vous laisse avec une petite sélection de podcasts d’épisodes de La Grande Table auxquels j’ai eu le plaisir de participer :

L’accès ouvert aux revues en sciences humaines et sociales – 15.04.2013

Beppe Grillo et le populisme 2.0 en Italie – 28.03.2013

Guy Debord à la BNF – 22.03.2013

A propos du rapport de l’Académie des Sciences L’enfant et les écrans – 08.02.2013

Pour les 30 ans du protocôle TCP/IP – 29.01.2013

– A l’occasion de la parution de Karaoke Culture de Dubravka Ugresic – 31.12.2012

A l’occasion du colloque BNF Comprendre le phénomène pro-ana – 29.11.2012

Nouvelles mythologies : de la voiture au smartphone – 04.10.2012

La NSA et le loi LOPPSI : extension du domaine de la surveillance sur Internet – 23.05.2012

Pour le centenaire d’Alan Turing – 25.04.2012

L’affaire Megaupload : le début de « l’Internet de plomb » ? – 08.02.2012

L’intimité à l’épreuve des réseaux sociaux numériques – 05.01.2012

[Séminaire EHESS] « Cabinet de curiosité du trading algorithmique » (18 juin 2013, 17h)

Pour la dernière séance de l’édition 2012/13 de mon séminaire Étudier les cultures du numérique : approches théoriques et empiriques, nous avons accueilli le collectif RYBN, “plateforme de recherche artistique extradisciplinaire”, pour une séance spéciale : un regard d’artiste(s) sur l’automatisation des marchés boursiers, son histoire, son évolution et ses risques.

Le séminaire a eu lieu le mardi 18 juin 2013 en salle 5, EHESS, 105 bd. Raspail, Paris.

TITRE : « Cabinet de curiosité du trading algorithmique »

INTERVENANT : RYBN.ORG

RESUMÉ : Tout au long de l’histoire des marchés financiers, de nombreuses stratégies ont été développées pour analyser, comprendre et prédire l’évolution des prix, afin d’en tirer des profits substantiels. Les connaissances des acteurs traditionnels des marchés – traders, cambistes, courtiers, agents de change, … – ont donné naissance à des méthodes empiriques versant parfois dans l’ésotérisme le plus total, comme le Chartisme ou l’Astrotrading. En rupture avec ces méthodologies, Louis Bachelier introduit en 1900 le mouvement Brownien dans les calculs financiers, et opère un changement radical d’approche, qui va progressivement placer les marchés sous le règne de la cybernétique. En observant certains événements récents, symptomatiques de cette transformation – le Flashcrash, le Knightmare et le Hashcrash – et les mécanismes qui en sont à l’origine, il s’agira d’affirmer le caractère techno-chamanique de la finance, et la dimension mythologique des dogmes qui fondent son pouvoir.

Articles de références :

Donald MacKenzie (2011) How to Make Money in Microseconds, London Review of Books, 33 (10): 16-18.

Nicholas Knouf (2013)  The Noises of Finance, Sounding Out!, 22 avril.

Fenwick McKelvey, Matthew Tiessen & Luke Simcoe (2013) We are what we tweet: The Problem with a Big Data World when Everything You Say is Data Mined, Culture Digitally, 3 juin.

AP Twitter Hack Claims Obama Injured In White House Explosion, The Huffington Post Canada, 23 avril.

 

Slides des séances précédentes :

* 20 novembre 2012 : Antonio A. Casilli, Lien social et vie privée à l’heure des médias sociaux.

* 18 décembre 2012 : Bruno Vétel, Serveurs dissidents : jeux vidéo en ligne et cybercriminalisation.

* 15 janvier 2013 : Éric Dagiral et Sylvain Paraisie, Des machines à scandale : vers une sociologie morale des bases de données.

* 19 février 2013 : Dana Diminescu et Sabrina Marchandise, Internet : un monde migrant.

* 19 mars 2013 : André Gunthert, Sous le radar. Un bilan de la ‘révolution des amateurs’.

* 23 avril 2013 : Fred Pailler, Porno et/ou rencontre en ligne.

* 28 mai 2013 : Paola Tubaro Pro-ana : réseaux sociaux et troubles alimentaires.

A la conférence Minimum2 n°42, Désirs et algorithmes (20 févr. 2013)

La conférence Minimum2 de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy et de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville, accueille le sociologue Antonio A. Casilli, Nicolas Thiely et les artistes du collectif RYBN pour parler d’algorithmes, art et socialité. (L’intervention d’Antonio Casilli démarre à 04’40”).

Minimum2 n°42, Désirs et algorithmes / Antonio A. Casilli, RYBN.ORG on Vimeo

 

En apparence, c’est un phénomène anodin et plutôt amusant : quand on tape les trois premières lettres d’une requête sur le moteur de recherche le plus connu, il nous suggère des formulations et des idées que nous ne soupçonnions peut-être pas mais qu’il a calculé notamment à partir des traces que nous avons laissées lors de nos précédentes navigations. Derrière cette belle mécanique invisible se cachent les algorithmes, programmations informatiques ultra performantes qui exécutent des tâches précises, et dont les capacités prédictives sont à l’évidence sidérantes…

De la suggestion à l’incitation, de l’envie à la distraction, voire à la dispersion, les algorithmes gouvernent-ils nos inclinaisons et nos tentations ? Qu’en est-il de la notion de désir en mode numérique ? Comment les usagers des services Internet et des réseaux sociaux répliquent-ils à cette logique computationnelle ? Inventent-ils de nouveaux comportements ? Dans ce monde où les données se quantifient et s’analysent sans peine, comment s’articulent les requêtes des individus et la création de valeurs et de richesses ? Quelle économie des désirs se met en place ?

 

Open Cure: When Digital Humanities Meet Medical Humanities

The French translation of this essay is available on OWNI, as the first installment of my column Addicted To Bad Ideas.

While studying urban violence, I bumped into data artist and TED fellow Salvatore Iaconesi (aka xDxD.vs.xDxD), who was working on some impressive riots visualizations. A couple of weeks ago, he published a video on his website bearing quite upsetting news…


[Video: Salvatore Iaconesi – My Open Source Cure]

Despite my initial disbelief, that was not a hoax, nor a situationist artwork. Admitted to San Camillo Hospital in Rome and diagnosed with a brain cancer located in his frontal lobe, Iaconesi was facing limited therapeutic options (surgery, chemo or radiotherapy) and a poor prognosis (gliomas are almost never curable).

Determined to look for further advice, he grabbed his medical records and headed back home. Where he discovered his MRI and scans were in proprietary format… Luckily the self styled “software pirate artist” and creator of the collective Art is Open Source, had a couple of hacker tricks up his sleeve. He cracked the files, put them online, invited feedback from medical experts and laypersons. In a couple of days he started receiving everything from get well emails, to scientific literature references, to health professionals contact information, to tips for cutting-edge therapies. Of course, it was a mixed bag. So he decided to map, sort out and analyze these disparate contributions by means of a data visualization tool of his own design. The scrollwheel he now updates daily on his website is a navigable graph providing access to medical records and relevant information delivered by the online community rallied around his “open source cure”.


[Screenshot: Art Is Open Source – La Cura / The Cure]

Open cure and the Medicine 2.0 Zeigeist

The cultural significance of Iaconesi’s case is manifold. The most straightf orward way to address it would be to focus on the privacy implications of his online quest for an open cure for cancer. Is the sharing of medical records and the crowdsourcing of a treatment indicative of a shift in our relationship to the personal dimension of illness? Although the artist’s decision to “go open” about his condition is perhaps appealing for the press running the usual media circus around him, this question is far from original. Prominent cancer survivors (the likes of Jeff Jarvis or Howard Rheingold) have long argued that there’s a curative potential in Internet “publicness”. The creation of networks of people providing emotional support and sharing experiences as well as medical advice is hardly a novelty. This resonates with the experience of millions of cancer bloggers and discussion forum members, documenting their lives and daily struggles online.

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"Art et viralité": dans Libération (25 mai 2012)

Dans Libération du 25 mai 2012, un article de Marie Lechner sur virus informatiques, imaginaires de la viralité et art contemporain. L’occasion de présenter les travaux d’Antonio Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil).

Y A DU VIRUS DANS L’ART

La Gaîté lyrique accueille mardi un événement qui explore les liens entre biologie, pouvoir et technologie.
En avril, les virus refaisaient la une avec Flash-back, un programme malveillant dont l’originalité est d’infecter les ordinateurs Mac, censés être immunisés contre ce fléau. De flashback, il sera aussi question à V1RUS, événement proposé par Upgrade ! Paris autour du virus, tant biologique qu’informatique, mardi, à la Gaîté lyrique.

Entité biologique singulière, qui se réplique en utilisant les ressources de la cellule qu’elle parasite, le virus a progressivement glissé, par analogie, dans le champ informatique au milieu des années 80, au moment où les ordinateurs personnels infiltraient la sphère privée. Officiellement, c’est en 1983 que le chercheur Fred Cohen présente son premier virus fonctionnel, soit l’année même où est isolé le VIH. Le virus informatique désigne un code malicieux capable d’infiltrer un logiciel, de se reproduire de manière autonome et de se propager à d’autres ordinateurs dont il perturbe le fonctionnement. Jusqu’en 1988, observe le sociologue Antonio Casilli, c’est plutôt la terminologie militaire qui avait cours (attaque, exploiter une vulnérabilité), mais, écrit-il, «alors que l’attention des médias sur la pandémie du sida atteignait son point culminant, la presse mainstream a commencé à adapter les métaphores de la virulence et du comportement à risque à l’informatique personnelle», soulignant une superposition dans l’imaginaire entre la pathologie du corps et le dysfonctionnement de l’ordinateur : «La panique qui entourait l’idée de connexion entre les ordinateurs finit par refléter la peur qui entoure le contact physique.»

A rebours du discours ambiant de l’époque qui prônait la tolérance zéro et l’exclusion afin d’empêcher toute contamination, les activistes et penseurs progressistes comme Donna Haraway, auteure du Manifeste cyborg, suggéraient plutôt de vivre avec. Et d’envisager son devenir mutant. Nathalie Magnan, théoricienne des médias et activiste féministe, retracera, lors de la conférence, cette histoire parallèle et la manière dont les Net artistes se sont emparés de cette forme au potentiel fascinant, du premier virus artistique lâché à la Biennale de Venise par 0100101110101101.org et Epidemic, qui proliféra non pas tant dans les ordinateurs que dans les médias, au concept de «virus culturel» systématisé par les agitateurs d’Etoy, en passant par les premières œuvres de Jodi qui semaient le chaos sur l’écran, faisant croire à l’utilisateur qu’un programme indésirable avait détraqué sa machine.

Le virus, potentiellement destructeur, est aussi un médium de transmission redoutable. Ce qui n’a pas échappé aux spécialistes du marketing, qui ont récupéré la dissémination virale à des fins publicitaires. Le virus comme véhicule artistique et hacktiviste fera l’objet, dès 17 heures, d’un atelier «programmer un virus», organisé par /dev/art qui en dressera un bestiaire. «Le virus classique, incapacitant et destructeur, est aujourd’hui supplanté par les botnets, qui cherchent à contaminer le poste sans se faire repérer pour collecter un maximum d’informations», analysent les organisateurs, qui établissent un parallèle entre le mode opératoire des virus et celui des Anonymous. Le virus sert de porte d’entrée à la conférence, qui creusera plus largement les liens entre biologie et technique, à l’heure où l’organisme est réduit à un «code» génétique à déchiffrer, en information à traiter, en ADN à programmer. L’anthropologue et généticien Michel Tibon-Cornillot soulèvera les enjeux de la mécanisation du vivant et du contrôle accru des corps, avant une table ronde autour de l’art et des biotechnologies avec Jens Hauser, Emmanuel Ferrand et Maria Ptqk.

MARIE LECHNER

"Les pirates, c’est tout le monde": Interview d'Antonio Casilli dans Chronic'art (n. 76, mars/avril 2012)

Dans le numéro 76 du magazine culturel Chronic’art, Cyril de Graeve interviewe Antonio Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil) : heures et malheures du copyright.

Antonio Casilli est sociologue, maître de conférences en «Digital Humanities» à Télécom ParisTech et chercheur au centre Edgar-Morin de l’EHESS, auteur de Les Liaisons numériques – Vers une nouvelle sociabilité? (Seuil). On l’écoute.

Chronic’art : Quel est votre avis sur ACTA, PIPA, SOPA, Hadopi, toutes ces tentatives de législation qui semblent brider Internet et jeter la suspicion sur l’acte de partager une œuvre ?

Antonio Casilli : J’ai, à plusieurs occasions, déclaré publiquement mon opposition à ces initiatives. Le contexte actuel est caractérisé par le dépassement du Copyright. C’est une dynamique généralisée, répandue dans tous les contextes d’usage du numérique. Je le vois très clairement dans mon activité d’enseignant-chercheur : mes étudiants partagent des MP3 avec moi, mes collègues téléchargent librement mes articles, les institutions qui évaluent mes recherches demandent le partage non commercial de mes travaux. Les pirates, c’est tout le monde : des enfants, des femmes au foyer, des fonctionnaires de l’Etat. SOPA, ACTA et Hadopi visent a restaurer un ordre culturel désormais révolu. Le pire est que le partisans de cette restauration ne se gênent pas pour invoquer des méthodes répressives dignes des pires régimes totalitaires. La censure aujourd’hui se fait appeler «défense du droit d’auteur». Nous ne sommes pas face a un filtrage « souple » des contenus reconnus comme contraires a la loi, comme l’affirme Eli Panser dans son livre The Filter Bubble. Au contraire, c’est le retour de la répression bête et méchante qui passe par la fermeture abrupte des sites Web, les arrestations spectaculaires, l’opprobre jeté sur les militants de l’autre camp. Par delà les convictions personnelles, qui poussent certains de mes collègues a être en faveur de la protection du Copyright, je ne vois pas comment on peut défendre des méthodes pareilles…

Internet, ce nouveau monde dans le monde, n’est-il pas quelque chose de spécifique qui implique un traitement juridique particulier?

C’est une question délicate, qui renvoie a une doctrine juridique très controversée : l’exceptionnalisme d’Internet. Elle consiste a dire que le Web est une réalité sociale à part, où les règles du «vrai monde» ne peuvent pas s’appliquer. Mais mes travaux vont dans un autre sens. Internet n’est pas un univers séparé de notre quotidien. Au contraire, il est l’un de nos contextes d’interaction sociale. Si des nouveaux comportements s’affirment en ligne, ils s’affirment aussi dans le monde hors-ligne. ll faut plutôt envisager la question en termes d’exclusivité des biens. En économie, on appelle « biens rivaux» tout ceux dont la consommation par un acteur implique l’exclusion d’autres acteurs : si je mange un fruit, j’exclus la possibilité que d’autres en mangent. D’autres biens sont «non rivaux» : les infrastructures, les biens publics… Or, les biens numériques sont principalement non-rivaux : si je regarde une vidéo, cela n’empêche pas d’autres de la regarder. C’est pourquoi certains considèrent le Web comme un bien commun à part entière et prônent l’abrogation du Copyright et la mise en place d’un système de Creative Communs.

Antidatamining, or the art of killing financial markets a little every day

All throughout the month of February 2012 the Net artist collective RYBN is in residence at the Gaîté Lyrique, one of the hotbeds of the emerging art & technology scene in Paris. If you are in the French capital, I highly recommend paying them a visit.

I became acquainted with RYBN last year, when I met some of its members at a conference at the French National Library where I was delivering the closing speech, while they had presented their most recent project, Antidatamining VIII. ADMVIII (for short) is a trading bot, i.e. an artificial intelligence making real investments on real stock exchanges, collecting data and impacting financial markets worldwide. The bot monitors and maps data flows to create real-time digital visualizations such as charts, soundscapes, and timelines. It has an online page (where you can see how well it is doing, its net liquidity, the value of its shares, etc.) and a Twitter account providing details about ongoing orders.

Source: Antidataminig – Offshoring map visualization

ADMVIII is not your run-of-the-mill social commentary about market greed and pervasive financial panic in modern life. The goal of the project is to detect economic imbalances and discrepancies introduced by robot trading. As the bot actually executes buy and sell orders online, it represents a détournement of automatic trading technologies. As such it is intended to highlight their social consequences – and their potential disasters.

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One of the greatest comedians of our time: Slavoj Žižek

I’m serious: the marxiste célèbre and #Occupy Wall Street avuncular philosopher Slavoj Žižek is really a funny man. Case in point, this excellent coffee table book containing a collection of the jokes he spices up his impenetrable prose with (complete with references to the original texts).

Žižek employs jokes like Plato resorted to myths as heuristic devices designed to convey a logical meaning. Thus, they are used iteratively — the Marx Brother one-liners about self-identity or refusal of choice, the Rabinovitch anecdote about realism, the skeptical paradox about the fiancée who’s late for a rendez-vous…

Find a selection of the best scanned pages on the publisher’s website, and discover the maieutic value of laughter. (Also discover that this is a project of the Mickey Mouse Club ft. the norwegian artist Audun Mortensen, and that the book is actually printed in a very limited edition of 1…) (more…)

Antonio Casilli à la BNF pour la journée 'Détournements Web 2.0' (1er déc. 2011)

Le sociologue Antonio Casilli, auteur de Les liaisons numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? (Ed. du Seuil), assurera la conférence finale de la journée d’études Détournements Web 2.0 : Google, Facebook et Cie. Parmi les autres intervenants le président le BNF Bruno Racine, les artistes Marie Saladin, Christophe Bruno, Marc Veyrat, Franck Soudan, Jean-Baptiste Bayle, Julien Levesque, et Marika Dermineur, le philosophe Samuel Tronçon, et la critique d’art Margherita Balzerani. La rencontre aura lieu au Petit auditorium de la BnF – Tolbiac, de 10h – 18h.

Art contemporain, mutations technologiques et réseaux sociaux : comment les artistes fabriquent-ils des détournements du Web 2.0 sur Google, Facebook et Cie ? La mondialisation des réseaux sociaux et des moteurs de recherche a donné naissance à un art subversif. Les artistes se sont emparés des outils proposés aux internautes afin de créer des œuvres à la fois imaginatives et critiques. Ils posent de véritables questions artistiques et politiques s’adressant à tous. Comment le web est-il utilisé par les artistes pour élaborer de nouvelles écritures esthétiques ? Quelles propositions artistiques engagées se créent sur le réseau aujourd’hui ? Proposition d’un panorama d’un art en réseau réalisé au moyen du « hack » sur les différents réseaux sociaux contemporains.