[Vidéo] Digital labor : le syndicalisme qui vient (Paris, 29 mars 2017)

Le 29 mars 2017, j’étais l’invité du syndicat Ugict-CGT pour une soirée débat autour de la thématique de l’uberisation, et plus largement de la transformation numérique qui impacte le travail et le syndicalisme. L’intervention a été diffusée en direct vidéo sur Facebook et est disponible ici en replay.

 

Les inquiétudes actuelles face aux vagues d'”ubérisation” et d’automatisation qui touchent le système productif international poussent à interroger les formes traditionnelles du syndicalisme et du dialogue social.

Les analyses actuelles font souvent l’impasse sur les spécificités du travail à l’heure des plateforme. Ce dernier n’est pas seulement caractérisé par la précarisation des travailleurs “à la demande”, mais par la tâcheronnisation et de dataïfication de tous les métiers.

Dans la mesure où tout travail se transforme en “digital labor”, les emplois sont menacés par deux forces complémentaires et, jusqu’à maintenant, peu reconnues.

D’une part, on assiste à l’émergence d’énormes marchés du *micro-travail* sur internet, strictement liés aux intérêts des entreprises nationales, qui délocalisent de manière sournoise un nombre croissant d’activités.

De l’autre, les entreprises se plateformisent en assumant la forme d’écosystèmes où tous les acteurs sont transformés en producteurs : les clients, les consommateurs finaux, les foules anonymes.

Face à cette décomposition numérique de la force de travail, des nouvelles conflictualités se manifestent. Au niveau international, un syndicalisme de nouvelle génération fait surface, orienté vers la mise en place d’alternatives au capitalisme des plateformes : du “platform cooperativism”, au communs, au fairwork.