Steve Jobs et Max Weber : une histoire de charisme et de rétroliens

Le toujours attentif Moses Boudourides (@mosabou) signale sur Twitter ce texte fort intéressant de Kieran Healy (Duke University) qui propose une petite “Sociologie de Steve Jobs”.

Publié le 10 octobre 2011, le billet illustre la trajectoire du fondateur d’Apple au jour de la notion weberienne de “routinisation du charisme”. L’analyse n’est pas dépourvue de finesse et développe – hélas sans le citer et sans faire de rétrolien – un autre billet paru le 7 octobre sur Sociological Images, signé par Nathan Palmer (Georgia Southern University).

Plus concis, le texte de Palmer articule la notion de charisme avec celle de “culte” du créateur de l’iPad. Il renvoie au site Web d’aficionados d’Apple, Cult of Mac. Justement, c’était sur ce même site que la notion de “routinisation du charisme” avait été introduite pour parler de Steve Jobs dans un article de Leander Kahney (auteur de Inside Steve’s Brain, 2009), datant du 23 décembre 2008 ! Mais dans le texte de Palmer, à nouveau, pas de citation, pas de rétrolien à la page exacte…

Bref, là on a peut-être matière pour une petite mise à jour de l’essai de Jean-Martin Ouedraogo sur la réception contemporaine de la notion de charisme de Max Weber. Le texte est paru en 1993. Il cite toutes ses sources, et je fournis ici le rétrolien.

Jean-Martin Ouedraogo, « La Reception de la sociologie du charisme de M. Weber », Archives de sciences sociales des religions 38, no. 83 (juillet 1, 1993): 141-157.