En souvenir de Nicolas Auray, sociologue du numérique (1969-2015)

Le 1er octobre 2015 nous avons appris la nouvelle tragique du décès de notre collègue et ami Nicolas Auray. Nicolas avait 46 ans et venait de quitter Télécom ParisTech où il avait été enseignant-chercheur depuis 2001, pour devenir professeur de sociologie à l’Université de Nice Sophia Antipolis.

Il avait été parmi les premiers auteurs en langue française à porter un regard, toujours teinté de passion politique, sur le mouvement hacker, sur le crypto-anarchisme, sur le militantisme en ligne. Dans sa liste de publications on croise les  grands noms des sciences humaines et sociales (Thévenot, Boltanski, Rancière), les revues qui ont façonné le débat intellectuel en France (Esprit, Multitudes, La Vie des Idées), mais surtout des objets d’étude qui encore aujourd’hui représentent un défi lancé à la sociologie académique (les jeux vidéo, wikipédia, le piratage, le spam, etc.).

J’avais eu le plaisir de travailler avec lui à plusieurs reprises. A commencer par le numéro de la revue Communications que j’avais coordonnée en 2011, pour lequel il avait écrit cet article sur la solidarité à l’heure des réseaux. Nicolas avait ensuite assuré une intervention remarquable sur la politique hacker dans le cadre de mon séminaire EHESS. Il y a à peine quelques mois, j’étais parmi les auteurs d’un numéro spécial “Virus” de la revue Terrain qu’il avait coordonné avec Frédéric Keck.

En guise de souvenir, je me permets de vous proposer une petite sélection de ses articles :